Le Conseil constitutionnel a proclamé jeudi 4 juillet, officiellement la réélection de Mohamed Ould Cheikh Ghazouani pour un second mandat présidentiel, après sa victoire à la majorité absolue au premier tour de la Présidentielle qui s'est déroulée le 29 juin dernier. En l'absence de tout recours des six autres candidats, les résultats de cette élection ont été validés telle une lettre à la poste par le Conseil constitutionnel.
Mohamed Cheikh Ghazouani a obtenu 554.956 voix, soit un pourcentage de 56,12%, lors de la présidentielle du 29 juin marquée par un taux de participation de 55,39%, a précisé le Conseil dans un communiqué lu lors de la proclamation jeudi soir à Nouakchott.
Cette annonce intervient après vérification de tous les procès-verbaux et les rapports remis au Conseil Constitutionnel par ses représentants au niveau de l’ensemble des circonscriptions électorales, ajoute la même source.
Selon le conseil, Ghazouani entrera en fonction à l’expiration du mandat en cours, soit le 02 août prochain.
D’après les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mohamed Cheikh Ghazouani a remporté l’élection présidentielle du 29 juin en Mauritanie avec 56,12% des voix.
Le candidat Biram Dah Abeid est arrivé en deuxième position après avoir récolté 22.10% des voix, suivi par Hamadi Sid’El Mokhtar Mohamed Abdi, président de Tawassoul, en troisième position (12.78%).
Le président réélu a même reçu les félicitations de trois de ses concurrents, dont Hamadi Ould Sid Elmotar, candidat du parti islamiste Tewassoul, selon différents communiqués des états-majors de campagne.
Un son dissonant cependant, celui de Biram Dah Abeid, son principal rival arrivé deuxième à ce scrutin. Ce dernier conteste les résultats du vote et dit continuer à « tendre la main pour un dialogue avec le pouvoir » pour résoudre la crise post-électorale.
Le candidat Mamadou Bocar Ba, arrivé cinquième avec 2,39 % de votes rejette lui aussi les résultats de l’élection présidentielle.
Mamadou Bocar Ba a déclaré lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi que le pouvoir a géré de façon unilatérale tout le processus électoral malgré les demandes de l'opposition dont l’audit du fichier électoral. Mamadou Bocar a dénoncé l’achat de conscience et l’intimidation des fonctionnaires de l’Etat à voter Ghazouani sous peine d’être licenciés.
Les résultats proclamés lundi par la Céni avaient provoqué des troubles dans certaines villes du pays, notamment à Kaédi . Selon les chiffres officiels, trois (quatre selon d’autres) personnes ont été tuées et deux gardes blessés.Toutes les personnes arrêtées ont été relâchées, jeudi.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.