M. Aly Kane Mamoudou, député INSAF de Tékane : ‘’ Le second mandat est une opportunité pour transformer en profondeur notre système économique’’

4 July, 2024 - 09:48

Le Calame : La CENI vient de proclamer, ce 1er Juillet 2024, les résultats de la présidentielle. Elle déclare la victoire au 1er tour de votre candidat, Mohamed Cheikh Ghazouani. Votre sentiment ? Que pensez-vous de la réaction de ses concurrents ?

Kane Aly : Vu le déroulement de la campagne et les différentes forces qui soutiennent notre candidat Mohamed Cheikh Ghazouani, la victoire ne faisait l’ombre d’aucun doute. La CENI n’a fait que confirmer les tendances. Les jeux sont ainsi faits dès le 1er tour. C'est donc pour moi un sentiment de satisfaction et d'espoir pour la préservation de la sécurité du pays et la relance de ses activités économiques.

S'agissant des réactions de ses concurrents, c’est malheureusement classique en Afrique. Les battus jouent le plus souvent aux mauvais perdants. Mais, dans notre cas, les Mauritaniens dans leur écrasante majorité, y compris dans les rangs de l'opposition, s'attendaient cette année à une telle victoire. Ils ne suivront donc pas les oiseaux de mauvais augure. Cette page électorale va se trouver très vite tournée pour mettre le pays au travail. C'est ici le moment et l'occasion pour moi de féliciter le président Ghazouani pour sa brillante victoire, son équipe de campagne pour son engagement et son efficacité mais aussi le peuple mauritanien pour sa maturité.

 

- Que peuvent attendre les Mauritaniens de ce second quinquennat ?

-Le 1er mandat du Président fut malheureusement perturbé par la crise du Covid 19 et les répercussions de la guerre en Ukraine. Avec la stabilité et l'avènement imminent des recettes du gaz, les activités économiques seront lancées tous azimuts pour s'occuper, conformément aux engagements du Président, à l'épineuse problématique des jeunes sans emploi et à faire reculer le chômage. Ce second mandat est une opportunité pour transformer en profondeur notre système économique afin d’assurer plus de justice sociale et d'inclusivité, en redonnant espoir à notre jeunesse. C'est en effet la seule garantie d'une stabilité durable. C’est pour cette raison que le président de la République a décidé de dédier son second quinquennat à la jeunesse mauritanienne. Nous espérons des compétences avérées au Gouvernement pour piloter au mieux tout ce processus.

 

- Quel rôle a joué l’INSAF dans la victoire du président Ghazouani ?

- Chef de file de la majorité présidentielle, l’INSAF est un parti de masse. A ce titre, il a joué, comme par le passé, son rôle de relais et de mobilisation, malgré quelques difficultés internes inhérentes aux grandes formations. Le parti est donc aussi à féliciter, même s’il est urgent de renouveler ses instances pour y injecter du sang neuf, tenant compte des réalités actuelles. Et ce d’autant plus que leur mandat a expiré.

 

- Après la présidentielle, certains observateurs n’excluent pas la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections locales. Qu’en pensez-vous ?

- Dans le contexte actuel, avec un Président bien élu et un Exécutif soutenu par une large majorité à l'Assemblée nationale, une dissolution ne me semble pas a priori pertinente. À ma connaissance, il n'y a ni crise politique ni crise institutionnelle. En outre, tout le monde sait que des élections législatives et locales coûtent très cher. À mon sens, la priorité est de mettre le pays au travail. Cela dit, je sais que la dissolution relève du pouvoir discrétionnaire du Président. À lui de juger et laissons-le faire !

 

                                                                    Propos recueillis par Dalay Lam