Au lendemain de la proclamation des résultats par la CENI lui donnant la victoire sur ses 6 concurrents, le président Mohamed Ould Ghazwani s’est adressé aux mauritaniens. D’abord pour lui avoir renouvelé leur confiance en lui accordant uns second quinquennat, pour les féliciter de leur forte mobilisation pour s’être acquitté de leur devoir et enfin pour promettre qu’il sera le président de tous les mauritaniens, c'est-à-dire de ceux qui ont bien voulu voter pour lui mais également pour ceux qui ont porté leur choix sur d’autres concurrents.
Cette sortie intervient au moment où des rumeurs les plus folles circulent sur les réseaux sociaux, risquant d’instaurer comme une sorte de psychose dans la capitale et à l’intérieur du pays. Les quelques tentatives de contestations et de manifestation particulièrement des jeunes soutiens du candidat Biram Dah Abeid qui crie au hold up accentuaient cet état de peur des citoyens. Le président réélu vient comme pour couper court à toutes ces rumeurs et pour siffler la fin de la récréation ; les forces de l’ordre encore postées sur les grands carrefours et rues continueront à veiller au grain. On attend la position commune des candidats perdants. Seul pour le moment, le candidat Biram s’est manifesté, les autres hésitent ou attendent. Vont-ils tous déposer des recours au Conseil Constitutionnel ou diront-ils que l’usage d’une telle procédure est voué à l’échec ?
Aujourd’hui, les mauritaniens lorgnent du côté du palais pour apercevoir une fumée blanche, laquelle leur annoncera de véritables changements au sommet. Un Etat de droit, des institutions fortes débarrassées, comme il s’y est engagé lors de sa campagne, de tous les oripeaux dénoncés par le candidat qu’il était et le rais qu’il fut : gabegie corruption, mauvaise gouvernance, clientélisme, tribalisme, régionalisme, ethnicicsme….
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.