Le Calame : Vous dirigez « Ensemble pour Nouadhibou ». De quoi s'agit-il ?

Yahya ould Haïba : Je tiens tout d'abord à vous remercier pour l'opportunité que vous m'offrez. En ce qui concerne votre question, je dirais que notre ville et notre région dans son ensemble sont devenues, par leur effet attractif, des destinations privilégiées pour tout notre peuple.

Nouadhibou est devenue ce que l'on peut appeler « la Mauritanie en miniature ». Il était donc de bon aloi d'avoir une vision juste, loin des clichés traditionnels qui mettaient en exergue l'appartenance à un ensemble tribal auquel les habitants étaient inféodés. Aujourd'hui notre ville a grandi en se modernisant. Ses habitants viennent de divers horizons pour y travailler et prospérer et ils y sont les bienvenus. Les choses évoluent dans le bon sens et il faut les accompagner.

La fondation de notre groupe répond à cet état de fait en reflétant sur le terrain cette diversité qui fait la fierté et le bonheur de notre presqu'île composée de toutes les communautés ethniques de notre chère nation, un arc-en-ciel vivant que nous voulons traduire dans la vie de tous les jours de notre belle ville, en le magnifiant comme exemple de vie.

 

- Vous avez décidé de vous engager aux côtés du candidat Ghazouani. Quelle est votre contribution à sa campagne ?

- Je l'ai toujours soutenu dès qu’il a accédé au pouvoir. Mais je viens de loin, comme tout le monde le sait : nous avions passé toute une décennie dans l'opposition. Son arrivée au pouvoir a été une délivrance pour beaucoup de nos concitoyens. Dans la présente circonstance, nous ne pouvons donc que le soutenir et l'épauler. Répondant plus précisément à votre question, je dirai d’abord que notre travail sur le terrain a commencé depuis longtemps. Il est basé sur un travail de proximité qui apporte ses fruits. Nous sillonnons sans répit les quartiers en faisant du porte-à-porte et nous sommes présents dans tous les lieux publics : ports, marchés, etc. Le contact direct avec nos concitoyens demeure le fer de lance de notre engagement auprès de notre candidat et nous en usons sans folklore ni trompettes...

 

- Votre candidat fut battu en 2019 par Biram. Pensez-vous qu'il a gagné depuis du terrain et qu'il va passer en tête à l'issue du premier tour ?

- Je pense qu'entre 2019 et 2024, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Notre candidat est nanti de beaucoup de sagesse, il veut surtout aller de l'avant et le signifie à tout le monde. Il a révélé en lui des qualités insoupçonnées. Bref, il a la carrure d'un grand chef d'État. La force d'écoute est l'un de ses meilleurs atouts, alliée à sa proximité du peuple et surtout à la patience qu'il sait cultiver à merveille. Tout ce qui fait un grand homme politique, il le possède.

Sa dernière visite dans notre cité côtière fut un déclic sans précédent dans la vie de celle-ci. Il a mis en place et laissé derrière lui une commission ministérielle fixe, chargée de recenser tous les problèmes que connaît notre région et notre ville afin de leur trouver des solutions appropriées. Plus que tout ceci et cela, le dernier vote du Parlement en faveur du retour, aux différentes administrations de l'État, des attributs qui étaient jalousement confisqués par la zone franche est une victoire éclatante et un précieux cadeau offert aux citoyens de notre ville et à son homme-lige, le député-maire Ghassem Bellali qui s'est battu sans discontinuer et avec hargne, une décennie durant, pour arriver au résultat que nous vivons aujourd'hui.

À Nouadhibou, Ghazouani passera au premier tour car le député-maire de notre cité se confond avec sa population et elle le lui rend bien. Il soutient Ghazouani pleinement et sans réserve aucune. L'exemple le plus concret de cet attachement est le meeting réussi d'ouverture de la campagne de notre candidat, où il a été accueilli par une foule en délire...

Il est ici important de souligner que nous avons la chance d'avoir un directeur de campagne intelligent, courtois et profondément politique qui a su réunir autour de lui beaucoup de personnes qui se regardaient hier en chiens de faïence et qui s'entraident aujourd'hui en se donnant la main pour la victoire de leur candidat commun. Une belle action digne d’être soulignée.

Avant de conclure, je voudrais lancer un vibrant appel à tous les habitants de notre région et de notre ville à voter, au premier tour du scrutin du 29 Juin 2024, massivement en faveur du candidat de la cohésion et de l'entente retrouvées, notre candidat monsieur Ghazouani. Et je conclurai en remerciant le journal « Le Calame » pour cet entretien… et espérant de tout cœur qu'il ne sera pas le dernier !

 

                                                 Propos recueillis par Ahmed Ould Cheikh