L’institution de l’opposition a menacé, ce jeudi 30 mai 24, au cours d’un point de presse, tenu à son siège, de créer son propre observatoire des élections pour surveiller le travail de la CENI. « Si les autorités ne s’avisent pas, nous allons mettre en place notre propre observatoire des élections pour surveiller le travail de la CENI », dixit le président de l’Institution de l’Opposition Démocratique (IOD), Hamadi Ould Sidi Moktar. Cette déclaration a été faite ce jeudi 30 mai 2024 ,au cours d’un point de presse tenu au siège de l’institution, en présence du conseil de supervision de cette institution.
Dans un communiqué lu devant la presse, l’institution de l’opposition a exprimé sa surprise de l’annonce par le premier ministre de la création et l’installation, le 23 mai, d’un observatoire des élections. Une décision qui suscite l’ire du conseil de surveillance de l’institution de l’opposition démocratique qui, dans son communiqué parle de décision « unilatérale » dans la mesure où elle n’a fait l’objet d’aucune concertation, ni avec les partis politiques signataires de l’accord du 26 septembre 2022, ni avec les candidats à la prochaine présidentielle. Or, la première clause de l’aliéna 4 stipule : « le gouvernement s’engage en concertation avec la CENI et les partis politiques à réviser et à appliquer le décrêt N° 078 -2013 pour donner à l’observatoire national des élections plus de pouvoirs et de moyens lui permettant de d’élargir sa présence effective au niveau régional et local ».
L’IOD rappelle qu’au terme des concertations de 2022, il avait été convenu de mettre en place ce mécanisme en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, avant l’élection présidentielle de juin 2024.
A la question de savoir comment ce mécanisme de l’opposition pourra fonctionner et avec quels moyens, un des membres du conseil de supervision de l’institution lâche : “nous allons lui doter les moyens pour jouer pleinement son rôle de contrôle et de surveillance de la CENI”.
Signalons qu’une guéguerre oppose le premier ministre et l’IOD. En effet, il y a quelques mois, le PM a instruit l’institution de ne plus accepter la présence des partis politiques non reconnus aux réunions de l’institution. Une demande très mal accueillie par l’opposition.