Le Calame : Vous venez d’arriver du Canada où vous vivez. Membre du directoire de campagne de Biram Dah Abeïd, comment trouvez-vous l’ambiance autour de votre candidat ?
Madame Kadiata Bâ : Très rassurante. Les gens sont mobilisés et se préparent dans la sérénité pour la campagne. En discutant avec nos compatriotes, on sent leur détermination pour une alternance pacifique et systémique au sommet ; la lame de fond est très perceptible.
- Le candidat Biram est considéré comme le principal challenger du candidat du pouvoir. La multiplication de prétendants au sein de l’opposition ne vous inquiète-t-elle pas ?
- Non, ce qui nous inquiète c’est plutôt la fraude à grande échelle que le pouvoir et ses suppôts ne manqueront pas d’organiser pour proclamer, comme en 2019, la victoire de leur candidat. Mais les citoyens mauritaniens connaissent le vrai porteur de changement, le seul à même de satisfaire leurs aspirations. Ils voteront pour ce candidat unique en son genre : Biram Dah Abeïd. J’espèce qu’un inéluctable second tour permettra à l’opposition de se coaliser autour de son représentant.
- Le candidat Biram bénéficie du soutien d’une importante coalition de partis, mouvements politiques et Société civile. À votre avis, qu’est-ce qui justifie ces ralliements ?
- J’ai abordé la réponse dans la question précédente. Le candidat Biram Dah Abeïd est le seul candidat porteur du changement. Il en incarne la légitimité par son combat mené inlassablement depuis qu’il s’est engagé en politique. Après avoir suivi et apprécié son parcours, les Mauritaniens ont compris son programme. Ils ne se tromperont pas de bulletin, le 29 Juin prochain, et se battront pour qu’on ne leur vole pas leur victoire.
- Quels sont les principaux thèmes de campagne du candidat Biram ?
- Le combat de notre candidat se base, entre autres points, sur l’égalité et la justice pour tous, sans distinction de couleurs ni d’obédience politique ; le renforcement de l’unité nationale avec l’éradication de l’esclavage, le règlement du passif humanitaire, l’officialisation de toutes les langues nationales, un état-civil au service de tous les citoyens, et le retour des déportés mauritaniens abandonnés au Sénégal et au Mali ; la bonne gouvernance économique, une justice équitable et indépendante ; en somme, l’ancrage d’une véritable démocratie…. Comme vous le constatez, ce programme prend en charge les préoccupations de l’ensembles des patriotes de ce pays. Pour plus d’informations, je vous renvoie au programme du candidat qui sera bientôt porté à la connaissance des Mauritaniens.
- Les Sénégalais ont réussi, une fois de plus, une alternance au sommet par les urnes. Les Mauritaniens peuvent-ils leur emboîter le pas ?
- Je vous l’ai déjà dit : il y a une volonté manifeste des Mauritaniens pour un changement systémique. Une lame de fond bouge et je reste convaincue que les Mauritaniens peuvent provoquer une agréable surprise. La belle leçon de démocratie administrée par nos voisins sénégalais pourrait bien les inspirer, nous en sommes persuadés.
- Que répondez-vous aux détracteurs de votre candidat, accusé par ces derniers d’être un « candidat contre les maures » ?
- Que n’a-t-on pas dit de la personne, de l’activiste, de son combat et du candidat à la présidentielle, depuis 2013 ? L’homme a toujours fini par démontrer aux Mauritaniens et à l’opinion internationale qu’il est un grand patriote, un homme mu par le développement harmonieux de son pays en promouvant l’égalité et la justice entre tous les citoyens. S’il était préoccupé par les sous, il aurait pu, vous le savez, tourner facilement sa veste. Mais, après l’avoir à maintes reprises tenté, le système n’a pas réussi à le dompter. Enfin, bref et pour répondre directement à votre question, je dirai qu’il s’agit du déjà entendu, d’accusations fallacieuses et ridicules. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage, dit-on. Notre candidat n’en demeure pas moins serein et compte sur les patriotes mauritaniens pour réussir l’alternance en Juin prochain. Enfin, l’occasion que m’a offerte « Le Calame » me donne à inviter tous nos compatriotes à profiter des derniers jours du RAVEL pour s’inscrire sur la liste électorale… avant de faire le bon choix, le 29 Juin. Celui qui permettra à notre pays d’opérer, par les urnes, l’alternance qu’ils attendent depuis belle lurette !
Propos recueillis par Dalay Lam