Le Calame : Vous avez décidé de soutenir maître El Id Mohameden M'Bareck, le candidat du FRUD à la prochaine présidentielle. Qu'est-ce qui justifie le choix du Mouvement El Hor que vous présidez ?
Samory Bèye : Ce qui justifie notre décision de soutenir la candidature de maître El Id ould Mohameden est très solide et s’explique tout d’abord par le besoin de transformer la gestion de notre pays. El Hor y est très attaché. Nous estimons que maître El Id est porteur du changement dont rêve aujourd’hui tous nos concitoyens soucieux d’une Mauritanie unie, forte et débarrassée de tous les tares et pratiques avilissantes et indignes qui menacent la cohésion sociale, l’unité nationale et le vivre ensemble en harmonie, dans un État de droit respectueux des droits fondamentaux de l’Homme et promoteur d’une véritable démocratie. El Id est ce candidat rassembleur, équilibré, crédible qui rassure les Mauritaniens de tous bords. Il incarne les valeurs démocratiques, connaît les problèmes des citoyens, les travers qui gangrènent la société et la nation mauritanienne depuis l’indépendance, comme l’esclavage et l’exclusion de la communauté harratine de la vie politique, économique et sociale.
- Quelles sont les chances de votre candidat face à celui du pouvoir ? Les conditions d'un scrutin libre et transparent vous semblent-elles réunies ?
- Les chances du candidat maître El Id sont énormes et se confirment de jour en jour, avec notamment le rassemblement des forces démocratiques nationales qui donnent pour la première fois une image qui colle à notre réalité, c’est-à-dire l’union de toutes les communautés. Voilà un contrepoids très fort et déterminant pour gagner ces élections, malgré le manque de transparence et la machine de fraudes que le pouvoir a mise en place lors des élections municipales et législatives dernières.
- Quels thèmes voudriez-vous voir développer par votre candidat lors de la prochaine campagne ?
- El Hor estime que les thèmes pertinents qu’il faut mettre en exergue sont principalement : l’unité nationale et la cohésion sociale ; le respect[h1] des droits fondamentaux ; le bannissement de l’esclavage et de l’apartheid ; la lutte contre la gabegie et l’application à œuvrer au bien-être de tous ainsi qu’au développement intégré du pays.
- L'opposition n'a pas réussi à trouver un candidat unique pour porter ses couleurs. On imagine que vous déplorez cette situation ?
- Même si elle n’est pas partie en un seul rang, l’opposition existe. Elle s’affirme fortement et reste unie autour d’une stratégie qui permet la coordination et la collaboration.
- La CLTM dont vous êtes le secrétaire général a célébré le 1er Mai la Fête du travail. Comment évaluez-vous les conditions de vos membres, en particulier des dockers du PANPA, et le dialogue social ?
- Oui, la CLTM a célébré le 1er Mai dans un contexte national caractérisé par le niveau élevé de chômage, la dégradation du pouvoir d’achat, l’irrespect des droits des salariés et, surtout, les pratiques arbitraires et abusives qu’exerce le patronat sur les travailleurs. Le cas des dockers du port en est l’exemple patent.
Propos recueillis par Dalay Lam