Homicide involontaire au Ksar
Lellou ould Boybou est né en 1986. Il a choisi d’abandonner très tôt ses études pour se lancer dans les petites affaires du secteur informel. Y tissant beaucoup de relations, il s’est fait beaucoup d'amis car il arrange et aime servir tout le monde. Ses clients se comptent par dizaines et il leur fait crédit facilement. Aussi est-il chéri par tous ceux qui le connaissent. Echrav ould El Yezid est l'un de ses meilleurs copains. Préposé aux douanes, il lui facilite souvent ses transactions. Les deux compères se retrouvent quasiment tous les jours pour jouer aux cartes, le plus souvent chez Ould Boybou. Il y a quelques jours, Ould El Yezid téléphone à ce dernier pour l’inviter à en jouer une chez lui. « Je ne pourrai malheureusement pas vous rejoindre », s’excuse Lellou, « je suis très occupé ». Mais le douanier insiste et Lellou finit accepter de venir sitôt qu’il le pourra. Le temps passe et s’impatientant, son ami le rappelle à plusieurs reprises.
Ce n’est que tard dans la soirée qu’ils se retrouvent. On s’installe pour la partie. « Je vais jouer contre toi et te battre car tu m'as beaucoup ennuyé aujourd’hui », plaisante Ould Boybou. « Si tu y parviens, je te tirerai une balle », répond tout aussi gouailleur le douanier, dégainant son pistolet qu’il croit vide avant de le poser à côté de lui. Ould Boybou et son coéquipier battent leurs rivaux à deux reprises. Certain que son arme est déchargée, le douanier tire sur le jeune commerçant. Il restait hélas une balle dans le chargeur. Attient en pleine poitrine, Lellou s’effondre et meurt aussitôt, tandis qu’Ould Yezid tombe évanoui. Une fois revenu à lui, il ne cessera de pleurer jusqu’à son arrivée à la police où il s’est rendu sans tarder.
Un colporteur grièvement blessé par des malfaiteurs
Quartier Lengat d'Arafat, jeudi 25 Avril vers 21 h, on découvre dans une ruelle un jeune homme inconscient et baignant dans le sang. Une foule se forme aussitôt autour de lui. On remarque qu'il respire encore mais semble en total coma. On informe la police qui dépêche des agents pour évacuer le blessé à l'Hôpital de l'Amitié où il est placé en réanimation. L’examen clinique révèle qu'il a reçu des coups de couteau en diverses parties du corps. Il s'agirait d'un colporteur qui aurait été attaqué par des bandits pour lui subtiliser sa marchandise et l'argent qu'il avait avec lui. Plusieurs quartiers de cette zone sont effectivement infestés de malfaiteurs.
Suicide à Riyad
Il y a quelques jours au PK 9 de Riyad, une mère de famille croyant son fils parti à la mahadra remarque que la porte des toilettes est fermée. Elle tape plusieurs fois en vain à la porte, avant de jeter un œil à travers une fente de celle-ci… et pousser un grand cri d’effroi ! Un cadavre se balance à la douche ! On accourt pour l'aider à ouvrir la porte et constater le décès de son fils âgé d’à peine quatorze ans. La maman tombe, évanouie. Après le procès-verbal du substitut du procureur, le cadavre a été inhumé au cimetière de Riyad. On a appris plus tard que l'enfant souffrait des violences que son père infligeait à sa mère, la battant à tort et à travers jusque dans la rue. « Si je ne peux pas lui flanquer une rouste », s’était-il plaint à l'un de ses amis, « je me suiciderai. » C‘est hélas à quoi s’est-il en définitive résolu.
Mosy