Il ya quelques jours, la télévision Al Mourabitoune organisait un face à face entre deux journalistes dont l’un était, d’après ses interventions, un proche du régime et l’autre un cacique du Front national pour l’unité et la démocratie. Et, c’est de bonne guerre, chacun essayait de faire valoir ses thèses non sans une certaine passion qui frise parfois la rage et carrément le ras-le-bol qui d’un système qui devient de plus en plus « envahissant», qui d’une opposition qui n’a plus rien à dire. Ensuite les débats ont tourné vers l’analyse des résultats obtenus par les différents candidats à la dernière présidentielle. Toutes sortes de commentaires, dont certains sont totalement ridicules qui frisent le racisme comme : « C’est ce climat qui a permis à des gens comme Birame de parler et de se présenter aux présidentielles », dixit l’un des invités. « Si la situation continue, il y aura d’autres Birame… ». Et selon nos fameux analystes, les
8% obtenus par le candidat Birame constituent les « voix des pauvres Harratines pauvres et naïfs » que la propagande de celui-ci a engrangées. Tout comme les 4% recueillis par Ibrahima Sarr ne seraient que les voix de quelques milliers de Négro Africains convaincus par le discours du président de l’AJD/MR. Et d’où proviennent alors les 82% du candidat Aziz ? Des analyses et des propos de ce genre sont tout aussi dangereux et ne servent pas la paix sociale. Une fois encore, les nouvelles télévisions privées et les radios ne doivent pas servir de tribune à une certaine catégorie de personnes qui par malveillance, ignorance ou mauvaise foi véhiculent des discours dangereux. Beaucoup de stations de radios et de TV privées ont organisé plein d’émissions sur le discours jugé particulièrement extrémiste voire violent de Birame Ould Dah Ould Abeid. Elles ne sont que dans leur rôle. Mais de là à donner voix au chapitre à des incongruités et à des insanités proférées contre des personnalités nationales sur la base de leur appartenance communautaire ou en rapport avec leur degré d’ambition pour leur pays est tout simplement condamnable et peu professionnel.