Viol d’une fillette de trois ans
Au quartier chic de Tevragh Zeïna, les maisons sont presque vides, pendant les heures de travail. Le père et la mère, le plus souvent au bureau ou dans les boutiques, les enfants à l’école. Voici quelques jours, une mère de famille quitte, très tôt le matin, son domicile, pour aller travailler. Sa fillette de trois ans n’est pas partie au jardin d’enfants car la nurse est absente…
Revenue chez elle vers treize heures, la dame découvre sa fillette saignant, dans un état semi-comateux. Elle l’évacue d’urgence à la clinique Chiva où l’on constate qu’elle a été violée. L’infortunée gamine passera quelques jours dans cet établissement pour y être soignée. Pendant ce temps, l’enquête se concentre sur un jeune garçon, âgé de douze ans, dont la mère est domestique chez ces gens. Arrêté par la police, il craque et avoue son forfait. Déféré au Parquet, il a été écroué au centre de détention des mineurs d’El Mina.
Rappelons que le sadique violeur de fillettes qui sévit depuis 2005 n’a pas été encore identifié et court toujours. En 2008, il s’en était pris à un bébé d’un an et demi. Cette pauvre fillette continue à souffrir des séquelles du viol.
Une explosion perturbe le sommeil des gens
Samedi 7 Février 2015, vers deux heures du matin, une violente explosion se produit en face du marché Lekbeïd du quartier Carrefour. Les habitants des environs sont brusquement tirés de leur sommeil. La peur au ventre, on ne sait pas de quoi il en retourne. On allume la télé ou la radio : rien, aucune information sur l’incident. On téléphone partout, sans plus de résultat. Les habitants des quartiers éloignés n’ont rien entendu. Mais on se rappelle des journées du 8 et 9 Juin 2003 dont le souvenir hante toujours les habitants de Nouakchott. Les rumeurs sur Facebook vont bon train : tentative de coup d’Etat ! Non, mutinerie au sein de l’armée ! Ou encore : attaque terroriste contre la prison civile ! Toutes ces « infos » accentuent l’inquiétude des citoyens. Rares ceux qui osent une sortie, à cette heure tardive, pour aller aux nouvelles. La psychose ne prendra fin qu’avec l’annonce, sur divers sites électroniques, qu’il s’agirait du pneu d’un poids lourd chargé de bois, en provenance du Mali, qui aurait explosé, entre le marché Lekbeïd et l’enceinte de l’aéroport de Nouakchott. Information bientôt confirmée par des témoins.
Un jeune homme grièvement blessé au couteau
Comme nous ne cessons de le souligner, Arafat est considéré comme un point chaud de la délinquance et du crime. C’est une zone à haut risque où il est dangereux de circuler la nuit, même très tôt. Il y a trois jours, le médecin de garde des urgences de l’hôpital de l’Amitié reçoit un jeune homme souffrant de graves blessures à l’abdomen et au bras. « Il s’est blessé en chutant sur un objet tranchant », affirment ses parents qui l’accompagnent. Cela ne convainc pas le toubib qui exige une réquisition de la police, en bonne et due forme, pour soigner le blessé. Les parents de la victime tentent, par tous les moyens, de le faire revenir sur sa décision : en vain. Finalement, ils avouent que leur fils a bel et bien été blessé au cours d’une bagarre avec un ami qui lui a porté plusieurs coups de couteau. Mais, ne voulant pas porter plainte contre l’agresseur, ils ont préféré mentir. Le jeune en question a été arrêté et placé en garde-à-vue au commissariat de police d’Arafat 1… avant d’être relâché, puisque les parents de la victime n’ont pas porté plainte.
Un imposteur sous les verrous
Divers quartiers de Dar Naïm ont connu, ces dernières semaines, un phénomène très particulier. Un soldat de l’armée, en tenue et armé d’un fusil, braquait les passants, la nuit ; puis des épiceries et boutiques, aux quartiers Lemgheïty, 16 et Zaatar. On a informé les commissariats de police : sans suites. Des comités de vigilance ont été alors formés, par les habitants des quartiers visités par cet indésirable.
Vendredi 6 Février, vers vingt-trois heures, le pseudo-militaire entre chez une famille pour commettre un braquage. Heureusement, des membres du comité sont dans les parages. Aux appels au secours des femmes, ils rappliquent dare-dare. Parmi eux, un homme armé. Echange de coups de feu en perspective ? Il n’en sera rien, fort heureusement, car le fusil du bandit n’est pas chargé ; il l’a volé, sans trouver de munitions. Arrêté sans dégâts, le voilà conduit au commissariat où l’on apprend qu’il s’agit d’un récidiviste qui n’a jamais été soldat mais qui n’a rien trouvé de mieux, pour intimider ses victimes, que cette satanique idée de voler une tenue militaire et un fusil. Un copieux butin a été saisi chez lui. Notons que des gardes en tenue braquent continuellement dans certains quartiers de la ville. Mais, sitôt arrêtés par la police, sitôt relâchés, suite à intervention en haut lieu…
Mosy