Le carnage du peuple palestinien continue à Gaza. Le veto américain est de rigueur pour galvaniser les bourreaux juifs dans la poursuite de l’extermination. Plus que jamais, nos frères et sœurs martyrs se trouvent confrontés au monde « libre » acharné à démolir définitivement la bande de Gaza et en faire une zone militaire [sioniste]. Alors que l’infernale machine de guerre poursuit ses exactions en ce cinquième mois d’invasion génocidaire, un pont aérien américain lui fournit armes et munitions, provoquant ruines et souffrances dans toute l’enclave. Malgré l'ampleur de cette agression menée de façon conjointe et délibérée, on fait miroiter l'existence de divergences entre l'administration américaine qui souhaite l'arrêt de la guerre – un hypocrite vœu démenti par son veto – et [la Sionie] qui s’obstine à la poursuivre. Biden évoque la nécessité de reconnaître l'État de la Palestine : toujours le même leurre, une manœuvre tactique qui ne mène nulle part. Depuis combien de décennies le projet de fonder un tel État palestinien demandé par tout le monde reste-t-il sans suite ? De la poudre aux yeux, tout comme les fameux accords d'Abraham scellés pour cette fin sans fin…
Il s'agit ni plus ni moins d’endormir les consciences et d’endiguer l'enthousiasme du peuple palestinien aspirant à la liberté. Tous les peuples de la planète, hormis les Sionistes, ne voient pourtant qu’une seule solution pour stabiliser durablement cette zone secouée par les violences : reconnaître le légitime droit des Palestiniens à fonder un État souverain. Mais tant que le veto commandé par une [Sionie] catégorique à bloquer une telle résolution, il ne peut en être question. Uni pour le meilleur et pour le pire, le monde « civilisé » ne semble pouvoir s'engager qu'en faveur des siens, quitte à se mettre en porte-à-faux de ses propres normes. À comparer sa position sur la guerre en Ukraine – une guerre de libération des régions russophones qui avaient opté pour rejoindre la Russie après plusieurs referendums et des années de conflit armé contre l'Ukraine qui les massacrait – il apparaît clairement que la politique du « deux poids, deux mesures » fête ses plus beaux jours. D’une situation à l'autre, l’Occident se métamorphose, certes toujours grand défenseur des libertés, mais ici pour blanchir et acquitter certains et, là, accabler et incriminer d'autres, à sa guise.
L'assassinat de journalistes par [la Sionie] à Gaza reste sans écho, tandis que celui d'un seul autre ailleurs provoque un vacarme assourdissant. Il en est de même pour le décès d'opposants à la solde ou non du monde « libre ». Le tollé suscité par la mort d'Alexeï Nevalny dans les geôles russes ces jours-ci aura-t-il la même fin que celui provoqué par l’assassinat de Jamal Khashoggi en Turquie, il y a quelques années, dans des conditions affreuses ? Le monde « libre et civilisé » n’en continuera pas moins d'abuser de la naïveté et de la bonté des gens pour les infantiliser à perpétuité et faire tout ce qui bon lui semble, en toute impudence et impunité…
Mohamed Ahmed Cheikh
Ingénieur de pêche