Vendredi 6 février 2015, aux environs de 22 heures, la télévision Al Wataniya recevait sur son plateau le professeur Dia Alassane, chef département des langues nationales, président du mouvement Touche Pas à ma Nationalité et Irabiha Mint Abdel Weddoud, présidente de la Commission nationale des droits de l’homme. Les deux responsables devaient discuter de l’état des droits de l’homme en Mauritanie. Au lieu d’un débat, c’était plutôt une sortie peu courtoise d’accusations particulièrement graves qui frisent les injures de part et d’autre. Ni la présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme n’a profité de l’occasion pour faire connaître davantage son institution et dresser le bilan de son action. Ni le président de TPMN n’a eu le temps de dire convenablement les véritables revendications de son mouvement. Ni le journaliste n’a eu la capacité de maîtriser son émission pour imposer aux deux invités le comportement qu’il fallait pour ne pas passer deux fastidieuses heures d’invectives et de « toi tu es ceci et moi je suis cela ». Un véritable fiasco indigne de deux prétendus intellectuels qui devaient avoir une vision beaucoup plus haute chaque fois qu’il s’agit de discuter de questions aussi sensibles que celles touchant à la vie de tout un peuple. Quand les cris viennent de la montagne, où faut-il fuir ?
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !