Le présumé meurtrier de Tarhil épinglé
Le samedi 20 Janvier au petit matin, le quartier Tarhil de Toujounine était couvert par la rosée et le froid matinal de la saison fraîche. Quelques rares passants revenaient de la prière de l’aube. L’un d’eux remarque un corps couché à plat ventre au coin d'une ruelle isolée. Un jeune homme, semble-t-il, couvert de sang et inanimé. On s'approche pour s'apercevoir qu'il est mort. Informée, la police ne tarde pas à venir dresser le constat ; le substitut du procureur se présente également pour accomplir les formalités d’usage puis le cadavre inconnu est évacué à la morgue de l'hôpital Cheikh Zayed pour autopsie. Une enquête est ouverte et les agents de recherche du commissariat de police Toujounine 2 commencent leurs investigations. Le cadavre est identifié le même jour : Cheikh ould El Housseïn, âgé de 23 ans et inconnu de Ia police. Deux jours plus tard, on arrête un de ses amis, un certain Mohamed ould Youba, né à Nouakchott en 2002. Il est, lui, bel et bien fiché puisqu’il a déjà séjourné en prison. Au cours de son audition, il reconnaît avoir tué son camarade à la suite d'une dispute autour d'une banale affaire. Rappelons qu'un autre jeune homme a lui aussi assassiné son ami, le mois dernier à Riyad. Triste série macabre…
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Un malfaiteur en tenue
Mardi 23 Janvier vers 2 h du matin, le jeune Yacoub qui vient d'arriver à Nouakchott roule à bord de sa voiture pour remettre un colis quelque part à Sebkha. Il vire à gauche au carrefour de l'hôpital Sabah. Deux cents mètres plus loin, un homme en treillis qui semble en faction lui fait signe de stopper. Croyant avoir affaire à un poste de contrôle de la Garde, Yacoub s’exécute. L'homme en tenue s'approche et lui demande de descendre du véhicule. Mais au moment où le jeune homme ouvre la portière, le présumé garde tire une machette de son dos et s'avance menaçant vers la voiture. Yacoub perd d’autant moins son sang-froid qu’il est lui-même heureusement armé. Il dégaine son pistolet et ordonne à l’assaillant de jeter son arme. Effrayé et surpris par cette réaction, le malfaiteur obtempère avant de prendre ses jambes à son cou et disparaître dans l'obscurité des jardins maraîchers de Sebkha. Yacoub ramasse la machette et se rend directement au poste de police au carrefour Sabah. Une patrouille se rend aussitôt aux jardins et tire quelques coups de feu en l'air. Le bandit finit par se rendre et le voilà embarqué au commissariat. Il s'agit d'un récidiviste relâché de prison qui utilise un treillis volé pour braquer les passants à des heures tardives, en se faisant passer pour un garde en contrôle de sécurité.
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Des bandits profitent des rassemblements pour sévir
Au sifflet final du match Mauritanie-Algérie, de nombreuses personnes se sont rassemblées un peu partout à Nouakchott pour manifester leur joie. Elle était tant attendue, cette victoire ! Mais dans les quartiers périphériques – Carrefour, Arafat, El Vellouja, Mellah, Toujounine… – ces réjouissances ont été l'occasion pour les malfaiteurs de se mêler aux défilés pour braquer, voler et agresser. Au Carrefour Bakar, plusieurs femmes et bambins ont ainsi été délestés de leur téléphone. Un jeune homme qui a voulu résister a été passé à tabac au vu de tous… sans que personne n'intervienne. Débordés, les agents de la sécurité routière ne savaient pas comment faire face à cette marée humaine. Tout au long de cette anarchie qui s’est prolongée jusqu'à tard, on n’aura pas vu ne serait-ce que l'ombre d'un seul agent des forces de l’ordre ! Occasion d'or pour les malfaiteurs : certains exhibaient même leurs armes blanches au grand jour. Plusieurs braquages et agressions ont été perpétrés devant le fameux restaurant El Araby situé près du carrefour Tin Souelïm.
Mosy