Madame Sissoko, née Altine dite Marie Louis Diallo, a tiré sa révérence le dimanche soir 7 janvier 2024 à Paris où elle a été évacuée pour des soins. Dès l’annonce de la funeste nouvelle, une consternation générale s’est répandue au sein des populations de Nouakchott, d’Aleg d’où la défunte est originaire et des quatre coins de la Mauritanie où feu Marie Diallo comptait des milliers d’amis issus de toutes les communautés nationales. Ce n’est que le mercredi 10 janvier que la dépouille de cette grande dame est arrivée à Nouakchott pour qu’une foule immense de Mauritaniens et de Mauritaniennes venus lui rendre un dernier hommage assiste à la prière funèbre à la mosquée Ibn Abass. Avant cela, sa maison sise à l’Ilot V n’a jamais désempli depuis l’annonce de son décès. Des proches parents, des amis et des citoyens de toute la Mauritanie venus tous témoigner des hautes qualités humaines que la défunte Marie Diallo incarnait : Courtoisie, Disponibilité, Gentillesse, modestie, amour du prochain et respect de l’autre. La diversité des Mauritaniens venus présenter les condoléances à sa famille et compatir à la douleur de sa perte témoignent éloquemment que la défunte symbolisait une certaine idée de l’unité nationale de la Mauritanie d’antan. A Nouakchott comme à Aleg, les populations sont encore sous le choc de sa disparition car avec laquelle disparaissent des vertus cardinales comme la générosité dans la discrétion dont elle faisait profiter beaucoup de personnes démunies pour lesquelles elle constituait l’un des derniers recours. Suite à son décès, nous présentons nos sincères condoléances à toute sa famille, à ses frères et sœurs d’Aleg, de Nouakchott et de toute la Mauritanie et prions Allah le Tout Puissant et Miséricordieux de l’accueillir dans son vaste Paradis du Virdouss avec les Prophètes, les Martyrs et les Saints. Innallilahi Wei na Ileyhi Raji’oun.
Mbarka Sy
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».