Le pseudo-taxi
Comme nous l’avons fréquemment souligné, certains malfaiteurs utilisent à Nouakchott des taxis pour attirer leurs proies, afin de les braquer, parfois agresser ou même violer... Plusieurs bandes en ce sens ont été arrêtées au cours des ans. On peut citer le sadique violeur de 2008 qui utilisait son taxi pour agresser, violer et dé plumer. Il fit des dizaines de victimes féminines avant d'être démasqué et épinglé. Il y a quelques semaines, deux gangs de tels faux-taximen furent mises sous les verrous. L'un d'eux était dirigé par un militaire. Certains récidivistes profitent de leurs rares périodes hors de prison pour opérer à bord de taxi, à l’instar d’Abdallahi « le vainqueur », Ely « Lahmar » Van Dam, Lekhal, etc.
Vendredi passé aux environs de 22h, une Mercedes 190 passe à toute vitesse par une ruelle non loin de la clinique Nejah du quartier Carrefour. On entend soudain quelqu’un crier à son bord et voici qu’une portière arrière s’ouvre brusquement pour laisser choir à terre le corps d'un jeune homme hurlant au secours. On se hâte à le rejoindre. Il saigne du bras et tremble de peur. Il déclare s’être embarqué à bord de ce taxi au carrefour Madrid. Le chauffeur était un vieil homme de teint clair ; à sa droite, un passager, un autre derrière. Le jeune homme qui semble arriver tout droit de la campagne s'assoit près de lui. Arrivés au carrefour Lekbeïd, le passager-arrière descend. Le chauffeur et son comparse à l’avant discutent à voix basse, tandis que le jeune broussard consulte derrière eux son i-pad. Mais voilà que la voiture vire soudainement à gauche pour entrer dans une rue secondaire ! Le jeune homme s’en étonne et demande des explications. Pour toute réponse, le passager de teint foncé lui pointe un poignard, en lui intimant l'ordre de lui passer son téléphone et le contenu de ses poches. Effrayé, le jeunot se met à crier, le bandit lui enfonce son couteau dans le bras ! Mais le jeune homme a le réflexe d’ouvrir la portière et de se jeter au dehors. Alertée par des témoins, une patrouille est venue l'évacuer à l'hôpital.
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La bande des huit en taule
Plusieurs zones d'Arafat ont connu tout dernièrement des cambriolages, vols, braquages et agressions. Des dizaines de victimes ont porté plainte à la police. Les agents du commissariat Arafat 3 ouvraient une enquête. Une piste leur permit d’appréhender deux suspects puis d’en épingler six autres. Cinq d’entre eux sont des récidivistes fraîchement relâchés de prison. Au cours de leur audition, ils ont reconnu la plupart des délits dont on les accuse. Ils ont été ensuite déférés au parquet de la wilaya-Sud en compagnie de la plupart de leurs trente victimes, avant de se retrouver tous les huit écroués à la prison civile de Dar Naïm.
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Série de cambriolages dans les quartiers périphériques Sud-est
Certains quartiers de Mellah, comme Cheyara, Secteur 3 et Stade, ont subi une recrudescence de cambriolages et vols au cours des deux dernières semaines. Plusieurs commerces, magasins et même domiciles particuliers étaient ciblés par les voleurs qui ont investi plusieurs de ceux-ci où dormaient paisiblement leurs habitants. Ils ont emporté le moindre objet léger de valeur : téléphone, bijou, habit, montre, appareil, argent... Le domicile d'un médecin a été particulièrement mis à sac. Tout ceci alors que les patrouilles et rondes de la police et de la Garde circulent partout. À Arafat, plusieurs boutiques et dépôts de bonbonnes de gaz ont été dévalisés par les malfaiteurs. On évoque diverses bandes de récidivistes qui auraient ainsi amassé de gros butins.
Mosy