M. Saleh Hannena, président du parti HATEM et député à l’Assemblée nationale : ‘’La fondation du FCM n’est pas un événement d’importance et ne mérite aucun commentaire’’

7 December, 2023 - 00:35

Le Calame: Une vidéo devenue virale sur la Toile fait état de la formation d’un Front pour le Changement en Mauritanie (FCM). Un commentaire de la part de l’ancien officier que vous êtes ?

Saleh Hannena : Je vous remercie pour me donner l’occasion de m’exprimer, en ma qualité d’actuel député à l’Assemblée nationale, sur certains événements de la scène politique nationale. La formation d’un FCM dont on parle ces jours-ci n’est pas un événement d’importance et ne mérite aucun commentaire de ma part.

 

- Cette vidéo intervient au lendemain de la célébration de la fête de l’Indépendance. Qu’avez-vous retenu de l’adresse à la Nation du président de la République ?

- Le message adressé à la Nation par le président de la République est d’une importance particulière. Il a dressé un état lucide des lieux et un bilan exhaustif des réalisations entreprises sous sa direction clairvoyante.

 

-En dressant un bilan largement positif, le Président semble répondre aux partis de la majorité qui lui ont demandé de briguer un second mandat. Partagez-vous cet avis ?

-Les partis de la majorité, et particulièrement le nôtre, ont demandé à l’actuel Président de briguer un second mandat afin de poursuivre l’œuvre de construction qu’il a commencée lors de son premier mandat.

 

-Dans son second mandat, sur quoi, à votre avis, le président Ghazwani devrait-il mettre l’accent pour véritablement placer la Mauritanie dans l’orbite de l’émergence ?

- Le second mandat doit être axé sur l’achèvement des actions sociales entamées lors du précédent mandat et sur notre capacité à tirer le plus grand profit de nos ressources naturelles ; particulièrement le pétrole, le gaz et autres.  Le dialogue politique qui a abouti à l’apaisement de la scène politique ayant caractérisé le premier mandat doit être poursuivi et renforcé avec abnégation.

 

-Après la signature du « Pacte républicain », les parties prenantes tentent de rallier les autres partis de l’opposition. En vain, semble-t-il au sortir de la réunion tenue, il y a quelques jours à l’hôtel Mauri-Center. Y aurait-il une chance que les signataires dudit pacte parviennent à convaincre ceux-là ? Que peut-il apporter à la Mauritanie ?

- Il n’est pas exclu que les signataires parviennent à réunir toutes les forces vives de la Nation autour de ce document mais à condition d’y apporter des modifications et des ajustements consensuels.

 

- À chaque 28 Novembre, les veuves, les orphelins et les rescapés des évènements de 1987-1990 manifestent pour réclamer la vérité sur la mort des leurs. Le président Ghazwani s’est engagé à trouver une solution consensuelle et définitive avec les associations des victimes. À votre avis, qu’est-ce qui l’en empêche depuis plus de trois ans ?

-Tout ce que je peux dire ici est que ce dossier doit être clos ; le Président en est convaincu et n’épargnera donc aucun effort pour lui trouver les solutions adéquates.

 

-Le président Ghazwani prêche la lutte contre la gabegie en priorité absolue. Selon vous, son combat a-t-il porté des fruits, excepté l’arrestation de l’ex-Président qui attend, avec quelques-uns de ses collaborateurs, la sentence du tribunal de lutte contre la corruption ?

- La lutte contre la gabegie n’est pas une mince affaire. Ce drame a gangréné tous les secteurs de l’État et il faut, pour l’éradiquer, beaucoup de patience et de sang-froid afin de parvenir à y mettre fin de façon définitive, sans occasionner de conséquences néfastes.

 

Propos recueillis par Dalay Lam