Reconstitution du holdup de la banque

Comme rapporté dans notre précédente édition, l'arrestation des présumés braqueurs de l'agence bancaire du quartier Soukouk a défrayé la chronique de la semaine écoulée. Les deux ressortissants égyptiens: Ismaïl Teyib Abou Ali et Mohamed Ridwan ainsi que leur complice mauritanien Mohamed El Kheïr ont été extradés ; du Sénégal, pour celui-ci, et de la Guinée, pour les deux autres. Placés en garde-à-vue au commissariat de police, ils ont reconnu la plupart des faits qui leurs sont reprochés. Ils ont ensuite été embarqués, en compagnie des membres de la commission d'enquête, vers le siège de l'agence où ils avaient perpétré leur méfait. Ils portaient les mêmes boubous et turbans utilisés lors du holdup. Un commissaire a remis un pistolet sans chargeur à Abou Ali qui est entré en suivant dans le bureau du chef d'agence, pour y faire semblant de tenir celui-ci en respect avant de l'emmener à la caisse. Faux coup à la tête du caissier, avant de s'emparer d'un sachet et rejoindre son complice gardant la sortie. Toute cette mise en scène s’est déroulée sous les yeux des employés de la banque, des représentants de la presse et d'une foule de curieux amassés en face de la banque. Les trois suspects ont été ensuite déférés et écroués.

 

----------------------------------------

 

La police-secours tarde à intervenir

Mellah, zone permanente d'insécurité et de crimes…Vols, cambriolages, braquages et agressions y persistent et il est fort risqué de s'aventurer la nuit en certaines rues, surtout aux secteurs 3 et 4. La zone du stade est aussi une zone de haute insécurité la nuit, malgré les patrouilles de la police, de la gendarmerie et de la Garde.

Il y a trois jours, une famille qui habite au quartier Cheyara a passé une bien mauvaise nuit. Vers trois heures, la mère de famille était brutalement réveillée par un vacarme à la porte qu'on était en train de forcer. Toute la famille est maintenant debout, terrifiée. On appelle le numéro vert de la police, quelques minutes passent à l’entendre sonner, avant qu'une voie endormie ne réponde. « Nous avons bien pris note », dit-elle. Les malfaiteurs finissent par enfoncer la porte, entrent et tiennent la famille en respect sous la menace d'armes blanches. Ils s'emparent ensuite de tous les téléphones, bijoux et argent…avant de filer sans laisser de traces. Une heure plus tard, une patrouille de police se présente. « Hé ! », l'informe-t-on, « Ça fait longtemps qu’ils ont quitté les lieux ! – Ne vous inquiétez pas, on va les trouver ! », affirment les condés en repartant…avant de revenir piteusement un peu plus tard pour dire qu'ils ont sillonné toute la zone sans voir l'ombre du moindre voyou...

 

-------------------------------------------

 

Une famille cambriolée

Au quartier Carrefour du côté de la clinique Nejah, les cambrioleurs ont sévi les deux derniers mois. Plusieurs maisons dont les propriétaires étaient en vacances ont reçu ces indésirables. Puis cela s’est relativement calmé avec le retour des vacanciers. La police n'aura même pas cherché à arrêter qui que ce soit...

Vendredi 17 Novembre, c’est la porte d’une villa située non loin du commissariat Arafat 2 qui se trouve à son tour forcée. Il n'y avait qu'une personne endormie. Les cambrioleurs ont tout emporté sans que celle-ci ne se réveille. Un gardien posté au voisinage a tout vu sans intervenir. « Ils étaient armés de machettes », s’est-il justifié, « et j’ai eu peur qu’ils ne me décapitent. » On le comprend…

 

Mosy