L’ONG Actions mettra en œuvre un projet d’employabilité des femmes dans deux communes (Sebkha et Boghé), dans le cadre du projet FAMSI (Fonds Andalousie des Municipalités pour la Solidarité Internationale). Au sein de la communauté d’apprentissage, deux conseillères ont été identifiées au sein de ces deux municipalités. Par la suite, il sera procédé à une analyse de la situation de l’employabilité des femmes et à des études de cas et de manière spécifique faire ressortir la question de l’employabilité des femmes dans le plan communal de développement, de manière à permettre une amélioration des conditions de vie des femmes. Les points forts et faibles seront identifiés. Dans la continuité du projet, des structures porteuses de projets ayant un impact sur les populations seront retenues et bénéficieront de financements. N’a Une réflexion sera engagée avec les deux communes pour voir de la meilleure des manières comment intégrer les femmes dans la gestion communale’’, a indiqué Mme Oumoukelthoum Mint Mohamed, coordinatrice du Réseau de l’Economie Sociale et Solidaire.
Pour explorer des pistes, l’ONG Actions a convié, vendredi matin (3 novembre), à la commune de Sebkha, les femmes issues du Réseau de l’Economie Sociale et Solidaire et les élues à un atelier de réflexion pour mettre en place un cadre devant permettre de remplir les tâches confiées. Le projet mettra un accent particulier sur les femmes travailleuses des secteurs professionnels de l’informel, en collaboration avec les municipalités pour mener un travail local au sein des communautés. Le réseau va accompagner et impliquer les structures dans le cadre de l’employabilité de la femme.
Besoins énormes
A Sebkha, ‘’l’une des communes les plus pauvres de Nouakchott, la question de l’employabilité des femmes se pose avec acuité. Les besoins sont énormes’’, souligne Mme Khadjetou Diagana, conseillère municipale. ’’D’autant que les femmes sont majoritairement inactives et les jeunes sont sans qualification professionnelle’’. Pour pallier à cette situation et appuyer la résilience des communautés, il est bon, indique-t-elle, de mettre sur pied, un bon plan de développement communal pour permettre un développement durable.
Quant à M.Moussa Bocar responsable à Actons, il a félicité et remercié les braves femmes du Réseau pour avoir répondu à l’invitation avant de souhaiter aux conseillères municipales de Sebkha, un ‘’bon mandat’’,’’ utile pour la communauté et de façon spécifique ‘’beaucoup de baraka et d’avancées pour les femmes’’. ‘’C’est un combat à soutenir’’, dit-il, ‘’les femmes dynamiques de l’Economie sociale et solidaire, de manière à permettre leur émergence’’. ‘’La voix des femmes est portée par les femmes. Il est encourageant de voir au sein de la société les femmes se positionner à un niveau politique et de prises de décision’’. Dans la foulée, il a évoqué l’accompagnement à la mise en place d’un plan local d’employabilité pour les femmes, permettre leur formation, leur mise en réseau et les connecter avec les femmes du réseau Andalousie pour un partage d’expériences sur les préoccupations et des échanges.
Les participantes ont analysé la situation de l’employabilité et exprimé leurs préoccupations sous les angles de menaces et opportunités. Après discussion et la priorisation des préoccupations dans des cadres porteurs et une adoption définitive d’un plan soumis au maire, les projets porteurs bénéficieront de financements en 2024.’’Ce qui va contribuer au développement local de la communauté et booster l’emploi des femmes’’, a-t-il affirmé.
Début d’une collaboration avec les élues
Mme Oumoukelthoum Mint Mohamed souhaite le ‘’début d’une collaboration avec les élues dans le cadre d’un processus de formation, d’accompagnement et d’investissement sur les projets porteurs’’.
Quant à Mme Aichetou François, conseillère municipale, elle a noté le recul enregistré lors des dernières élections du nombre de femmes maires passé de quatre à deux. Elle s’est étonnée que les femmes qui se mobilisent pour les inscriptions, engagent la sensibilisation porte à porte des électeurs, battent campagne mais se retirent pour voter pour les hommes. Un moment, il faut penser à soi et avoir de l’ambition’’.
La secrétaire générale de l’ONG Actions, Mme Yakharé Soumaré a relevé que le choix de s’implanter à Sebkha n’est pas fortuit. La caisse de microfinance Djiké a permis aux femmes d’accéder à la ressource sous forme de prêts afin de sortir de la pauvreté. Elle a insisté sur la nécessité d’un changement de mentalités et invité les femmes d’avoir l’esprit de travailler ensemble et de se regrouper. ’’Nous devrons avoir cette force de nous retrouver ensemble en coopératives, de sorte à faire resurgir cette solidarité’’, a-t-elle souhaité.
Pour sa part, Mme Oumou Diagana directrice de la caisse de microfinance ‘’Djiké a convié les femmes à accepter d’aller le plus loin possible ensemble pour relever les défis et bénéficier des opportunités qui se présentent dans le cadre d’une organisation commune.´’
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.