En visite en Mauritanie depuis quelques jours, la délégation des abolitionnistes américains de The Abolition Institute a effectué jeudi matin ( 2 novembre) une visite de courtoisie et de travail au siège de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH). Me Fatimata M’Baye, présidente de l’AMDH entourée de son staff, a dressé un état des lieux de la question de l’esclavage et des droits de l’homme en Mauritanie étayant son propos par des cas pendants devant les tribunaux. Abordant le dossier du passif humanitaire, elle espère que les moyens et la manière la plus appropriée de procéder à un juste règlement puissent être trouvés. L’avocate a estimé, en faisant allusion à la polémique sur le projet de la loi de protection de la fille et de la femme, que la protection des filles et des femmes est une question vitale. Parlant de l’esclavage, Me M’Baye a relevé les ‘’lenteurs judiciaires et l’impossibilité pour les victimes de se déplacer ainsi que la protection des personnes pour éviter qu’elles ne se rétractent’’. Me M’Baye a relevé les restrictions dans le droit d’expression et d’association avec l’avènement de la loi sur les symboles. La présidente de l’AMDH s’est penchée sur la problématique des droits de l’homme en affirmant que la ‘’question des migrants devrait nous mettre à l’épreuve pour faire preuve de plus de vigilance pour la protection des droits de l’homme et refuser la fusion entre le trafic des personnes et l’esclavage’’.
Face à l’assistance, Me M’Baye a terminé son intervention en ces termes : ´’Nos organisations sont engagées sur tous les fronts pour mettre la pression sur l’Etat mauritanien, les décideurs et les partenaires au développement pour que justice soit rendue. Nous espérons avoir les moyens et la force nécessaire’’.
Mme Sarah a salué l’engagement de Me M’Baye et le combat qu’elle mène pour le respect des droits de l’homme. Le président de la Fondation Sahel Brahim Bilal Ramdane, l’avocat et député Me El Id Mohamaden, Obeid Imigine du Mécanisme de prévention de la torture et des représentants du Bureau du Haut Commissariat aux doits de l’Homme ont assisté à la rencontre.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.