La mort de l'almoudou
Il y a une semaine à Riyad, un groupe de jeune talibés – élèves d’école coranique –se rassemble autour de l'un d'eux gisant au sol, inconscient et saignant. Des passants adultes les rejoignent et l’on ne tarde pas à évacuer le blessé à l'hôpital. Mais le pronostic vital est malheureusement engagé et l’infortuné décède avant de pouvoir recevoir des soins appropriés. Informée, la police fait aussitôt appel au substitut du procureur de la République qui se rend sur place pour le constat habituel. Tout le groupe d'élèves qui accompagnaient le défunt est placé en garde-à-vue, avant d'être transféré au commissariat spécial chargé des mineurs de Nouakchott-Sud. Au cours de leur audition, deux d'entre eux se révèlent les responsables de la mort de leur camarade et racontent la lamentable histoire que voici. « Envoyé ce jour par notre marabout à quémander l’aumône », expliquent-ils, « Abdoulaye n’avait rien ramassé et savait qu’il serait durement châtié. Il nous a alors demandé de le blesser avec un couteau pour éviter la punition ». Portés sans réfléchir, les coups se sont avérés fatals. Appréhendés à leur tour, le maître et son second ont été mis au violon, tandis que les enfants ont été relâchés.
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Un dealer protégé
Nous ne cessons de le répéter : Mellah est devenu une plaque tournante de la poudre blanche. Ces stupéfiants sont distribués au vu et su de tous dans presque toutes les rues du quartier. Réseaux et filières s’y comptent par dizaines. La police parvient de temps en temps à arrêter quelques dealers. Hélas ! Bien que déférés et écroués, ils parviennent trop souvent à se faire relâcher. L’un d’entre eux jouit même d’une chance singulière : le fameux Ould Beïbe. Il n'a jamais passé une journée entière au commissariat. La semaine dernière, des policiers perquisitionnant son domicile au secteur 3 y ont saisi une grande quantité de cocaïne. Absent au moment de la fouille, Ould Beïbe n’a été appréhendé que le lendemain. Embarqué au commissariat, il n'y est resté que quelques heures : une influente personne serait intervenue pour le faire relâcher, comme toujours. Le voilà donc de retour à distribuer ses poisons.
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Une bande de malfaiteurs épinglée
Les trois dernières semaines furent pénibles dans la zone d'Arafat. Des malfaiteurs braquaient les passants, les délestant de tout, parfois violemment, des victimes ont déposé plainte à la police, quelques domiciles ont été aussi cambriolés. Ce qui a amené les agents du commissariat Arafat 3 à mener des investigations qui ont abouti, voici deux jours, à arrêter quatre suspects. Reconnus par plusieurs de leurs victimes à qui ils ont été confrontés, ces récidivistes fraîchement sortis de prison ont reconnu la plupart desdits délits. Les formalités de leur déferrement sont en cours, nous a informés une source policière au plus près de l’enquête.
Mosy