Une dangereuse bande circule à Nouakchott
Il y a quelques jours de cela, une famille du quartier Aïn Talh se reposait tranquillement chez elle quand on frappa à la porte. « C'est la SOMELEC ! », lance une voix. On ouvre donc et deux gaillards en tenue bleue de la société d'électricité entrent, se dirigent illico vers le compteur et commencent à le démonter. « Nous venons de payer la facture avant-hier !», proteste la mère de la famille. « Désolé », répond un des gaillards, « c'est la direction commerciale qui nous envoie car vous avez des arriérés et nous sommes obligés d'emmener votre compteur. » La femme et ses enfants continuent de pester mais cela n'empêche les exécutants d’achever leur besogne et de disparaître avec le compteur. Informé, le pater familias se rendra plus tard à l'agence compétente puis à la direction commerciale de la compagnie pour s’entendre dire que ladite équipe est inconnue au bataillon !
À Arafat poteau 15, une autre famille reçoit la visite de trois hommes le lendemain. « Nous sommes des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur venus contrôler vos pièces d'identité avant les prochaines élections ». Le père de famille leur exhibe sa carte et celle de sa femme. « Est- ce que quelqu'un d'autre habite ici ? », interrogent les visiteurs. « Non », leur répond-il et les voilà à noter, semble-t-il, les numéros des cartes avant de repartir. La même nuit vers 3 h du matin, des cambrioleurs viennent piller cette maison, emportant tout...
Plusieurs domiciles en différents coins de la ville ont reçu tour-à-tour ces indésirables visiteurs. Les déclarations dans les différents commissariats de police ont permis de recouper des informations concordantes mais aucun suspect n'a encore été arrêté. Un communiqué a été cependant publié sur les réseaux sociaux attirant l'attention des populations sur cette dangereuse bande.
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La drogue continue à sévir
Comme tout le monde le sait, la vente et la consommation de la poudre blanche sont devenues monnaie courante à Nouakchott. Dealers et toxicomanes pullulent au vu et su de tous. Plusieurs réseaux et filières continuent à distribuer leurs poisons dans les rues, les marchés et même les écoles.
Les commissariats – surtout celui spécialisé dans la lutte anti-drogue – arrêtent chaque jour des dealers et des consommateurs. En certains quartiers comme Mellah, la drogue est distribuée partout. Il y a quelques jours, des agents de l’anti-drogue ont perquisitionné par surprise au domicile du tristement célèbre Ould Beïba. Ils y ont saisi une quantité considérable de cocaïne et de haschich. Recherché, ledit Ould Beïba reste introuvable.
La direction régionale de la police de Nouakchott-Ouest a mis par ailleurs la main sur une bande dirigée par le fameux Cheikh Robert et saisi plusieurs kilogrammes de cocaïne. Notons enfin le drame qui s’est déroulé à Basra il y a deux jours. Surpris par des agents de l'anti-drogue, un jeune dealer n’a pas trouvé d’autre échappatoire que d'avaler le contenu des quatre sachets qu'il détenait. En proie à de violentes convulsions, il a très rapidement décédé. L'autopsie médicale a révélé qu'il était mort suite à une overdose.
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Pseudo-taxis
Deux bandes de malfaiteurs qui se faisaient passer pour des taxis et braquaient leurs passagers ont été dernièrement épinglées ces jours-ci à Arafat. L'un des chauffeurs est un militaire. L’autre un repris de justice. Tous ont été déférés et écroués.
Mosy