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25 October, 2023 - 09:15

Incriminé par la Cour des Comptes, Mohamed Mahmoud Ould Sidi Yahya viré de l’ISERI

Le rapport de la Cour des comptes ne cesse de faire des victimes. Incriminé pour sa gestion à l’époque où il était secrétaire général du ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, Mohamed Mahmoud ould Sidi Yahya a été viré de son poste de directeur de l’Institut Supérieur d’Etudes et de Recherches Islamiques (ISERI).

Selon la Cour des Comptes, le ministère de l’Action sociale avait« conclu de nombreux marchés et contrats de gré à gré sans justifications suffisantes ».Parmi ces transactions, le « contrat de consultation d’une valeur de 10 millions de MRO pour une étude de faisabilité de la banque Ousra ».Autre anomalie flagrante, le département avait conclu un accord avec une clinique privée pour la prise en charge de certains insuffisants rénaux, alors que des centres de dialyse sont opérationnels dans la plupart des structures hospitalières du pays. Le rapport qualifie ce contrat d’« exclusif et injustifié ». Autre ruse maléfique, le ministère a eu recours à « une fragmentation des commandes afin d’éviter d’atteindre le plafond de compétence de la commission interne des achats et des marchés fixé à 2.500.000 MRO. En outre, des « contrats jugés consensuels avec des prestataires de services ont été conclus par la commission des marchés internes, à la demande du secrétaire général ».

Pire, le rapport fait état de la « rétention de sommes collectées par des institutions de microfinances, sans les reverser sur le compte du Trésor public. […] Les montants sont conservés par ces institutions et décaissés pour les besoins du ministère, sur arrêté de l’ancien secrétaire général ou du directeur des études, de la coopération et du suivi, après approbation du conseil d’orientation des programmes de financement dirigé par l’ancien secrétaire général. »Le rapport estime que cette situation « a entraîné la mise en place d’un budget parallèle au budget du ministère et des dépenses en dehors de la procédure normale d’exécution des dépenses publiques et des règles des finances publiques ».

Signalons que la Cour des comptes a qualifié la plupart des justifications fournies par les personnes – Mohamed Mahmoud ould Sidi Yahya, Mohamed ould Ahmedoua, Barry Mamadou Abdoul, l’ex-commissaire à la sécurité alimentaire Mohamed Mahmoud ould Bouasriya, et son prédécesseur, Najoua El Kettab, qui n’occupent pas actuellement de postes publics – incriminées de mauvaise gestion et de dysfonctionnements nuisant à la transparence de la gestion des fonds publics.».

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Cinq partis politiques passent à la trappe

Le gouvernement continue de faire le ménage au sein du paysage politique à moins de huit mois de la présidentielle, en annonçant, le mercredi 18 Octobre, la dissolution de cinq formations jugées insuffisamment représentatives, sur la vingtaine que compte le pays.

N’ayant pas obtenu 1 % du nombre total de voix aux élections municipales de 2018 et 2023, le Parti des Blocs Mauritaniens (PBM) dirigé par Ali ould Abdallah, le Mouvement des Jeunes pour la Patrie (MJP) de  l'ancienne ministre Lalla bint Chérif ; le Parti du Ribat national pour les droits et la construction des générations  de Saad ould Louleïd ; le Parti Républicain pour la Démocratie et le Renouveau (PRDR, ex-PRDS d’Ould Taya); et le Parti Construction et Progrès (PCP) de l’ancien maire d’ElMina et ministre Mohamed ould Borboss ; ont ainsi été dissous par le ministère de l'Intérieur  et de la Décentralisation (MID)« par la force de la loi ». Jugées insuffisamment représentatives, ces formations vont donc rejoindre, entre autres, le PLEJ, le MPR et l’AFCD. Les cinq partis nouvellement disqualifiés avaient obtenu les résultats suivants : PBM, 0,35 % en 2018 et 0,87 % en 2023 ; MJP, 0,73% en 2023 et 0,65% en 2018 ; Ribat national pour les droits et la construction des générations : 0,12 % en 2018 et 0,63 % en 2023; PRDR, 0,21 % en 2018 et 0,61 % en 2023 ; PCP, 0,14% en 2018 et 0,32% en 2023.

En Mars 2019, 76 des 105 partis politiques mauritaniens avaient été déjà dissous « par la force de la loi », suite à un arrêté du MID. Et celui-ci de rappeler alors : « Sont dissous de plein droit les partis politiques ayant présenté des candidats aux élections municipales de 2013 et 2018 et qui ont obtenu moins de 1% des suffrages exprimés au premier tour de ces élections ou se sont abstenus de participer à ces deux consultations ».Fondée sur une loi de 2012 complétée en 2018, cette décision était conçue pour limiter le nombre de partis politiques et permettre un financement adéquat de leurs activités électorales en fonction de leur poids politique.