Ould Ahmedoua se lave à grande eau et charge Barry

22 October, 2023 - 18:43

Évincé de son poste de Secrétaire général du ministère de la Fonction publique et du Travail, lors du dernier conseil des ministres, Mohamed Ould Abdellahi Salem Ould Ahmedoua  se défend à travers une tribune. L’ancien Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement  Durable se dit "non concerné" par le rapport de la Cour des Comptes qui épingle la gestion désastreuse de ce département durant les exercices 2019, 2020 et 2021. Ould Ahmedoua  exclut tout lien : ‘’À cet égard, je confirme à tous que mon départ de mon poste de Secrétaire général n'a rien à voir avec le rapport de la Cour des Comptes, et ce qui a circulé à cet égard est une calomnie sans fondement’’.

Le rapport de la Cour des Comptes porte sur les années 2019 - 2020 – 2021, alors que j'ai pris mes fonctions au Ministère de l'Environnement le 1er juillet 2021, ce qui fait que la période restante de l'année de gestion n'est que de quatre mois et demi, puisque le fonds Rachad est généralement bouclé le 15 novembre de chaque année’’, indique-t-il.

Pour le maire de R’Kiz, ‘’il est bien connu qu'il n'est pas possible d'évaluer la performance d'un Département dans un délai aussi court. De plus, j'ai pris le témoin à un moment où tout avait été préparé et décidé : "la préparation du budget, du plan d’action annuel et ses objectifs, le plan annuel de passation des marchés, d'appels d'offres et de signature d'accords dans tous ses détails".

Se dédouanant de toute faute grave de gestion, Ould Ahmedoua  charge lourdement  son prédécesseur Barry Abdoul Mamadou et en profite pour régler ses comptes avec Mme Mariem Bekaye qui lui avait retiré sa délégation de signature avant d’être éjectée du gouvernement. ‘’Tout cela a été préparé avant ma nomination au ministère ; ce qui me rend non responsable des observations dans lesquelles je n'ai rien à faire. Malgré tout cela, j'ai essayé de mon mieux d'y remédier tant que je peux. J’ai arrêté le lancement de tout nouveau marché ou toutes dépenses qui ne tenaient pas compte des normes de transparence. Ces mesures ont abouti à la restitution de plus de 33% du budget du ministère, soit environ deux milliards d'ouguiyas, et c'est pour cette raison que je suis entré dans un conflit dont chacun connaît l'issue’’.