Mon précédent article (1) entendait nous encourager à « mieux nous comprendre pour mieux vivre ensemble ». Aujourd’hui, je vais parler de cet idéal en milieu scolaire. Oui, en milieu scolaire. L’école n’est-elle pas le lieu où l’on apprend à comprendre, où l’on commence ses études, avant de les poursuivre et les finir avec l’acquisition de compétences sûres ; en fait applicables dès leurs prémisses ?Un laborieux itinéraire où interagissent plusieurs acteurs : parents, élèves, corps professoral et administration de l’école ;le marché de l’emploi n’étant qu’un des consommateurs des « produits finis ».Tous ces acteurs devraient avoir les mêmes objectifs et la même vision de base... mais ce n’est pas souvent le cas.
Le parent d’élève choisit une école selon divers critères : notoriété, recommandation, relation, coût, avantages exclusifs, nécessité d’« occuper » son enfant... Celui-ci voit les choses différemment :tantôt studieux pour réaliser ses rêves socio-professionnels, tantôt insouciant et inconscient pour son avenir, tantôt obnubilé par des activités ludiques. Face à l’inconnu (les profs, leurs savoirs…), il navigue à l’estime, sans logique, sans repère, parfois même avec une violence incroyable, tant verbale que comportementale.
C’est alors que doit intervenir l’administration de l’école en tant que coach. Chaque élève doit être une priorité pour toute bonne administration. L’école est un milieu d’éducation, d’instruction, d’accompagnement, d’assistance et de respect des différences sous toutes leurs formes… Un lieu d’espoir, d’aisance et d’épanouissement pour tous les élèves. Avec, en première ligne, bien évidemment le corps professoral, lien primordial entre l’élève, la société et le marché de l’emploi. Coach – et non policier ou gendarme – il doit être un sapeur-pompier ou un capitaine de navire, pour permettre à chaque apprenant d’être à l’aise en classe et dans son environnement. Il doit savoir, mieux que quiconque, que les individus sont différents les uns des autres, même les jumeaux homozygotes. Il lui est impératif de ne jamais oublier, lorsqu’il parle, que l’apprenant entend; s’il explique, que l’apprenant écoute ;s’il reformule, que l’apprenant comprend et s’il récapitule, que l’apprenant retient. Ainsi s’articulent tous les maillons de la chaîne pour une meilleure compréhension des uns envers les autres, et obtenir, au-delà d’une belle année scolaire, une meilleure vie en société.
Babacar Diop