Maitre Amadou Aly Kane (AAK), avocat au barreau du Sénégal, défenseur des droits humains affilié à la RADHO, depuis 1993, est candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal.
Il a été investi par le nouveau parti R3D (Regards Différents pour un Développement Durable).
Cette appellation désigne une formation issue de la mouvance écologiste, attachée au développement dans le cadre d’une action «protégeant à la fois les intérêts des générations actuelles et futures».
Maître Amadou Kane a décidé de suspendre ses activités en sein de la Rencontre Africaine pour la défense des Droits Humains (RADHO) en raison de son nouvel engagement politique.
L’orientation écologique du nouveau parti R3D est pertinente dans un contexte mondial de changement climatique, avec des effets particulièrement désastreux sur les communautés du Sahel, devenant l’une des causes de l’expansion du djihadisme/terrorisme, animé par des jeunes ayant perdu toutes leurs sources de revenus, dans un environnement écologique en plein bouleversement à l’image de ce qui se passe dans la boucle du fleuve Niger.
Dans son parcours politique, Amadou Aly Kane (AAK) a milité au Rassemblement National Démocratique (RND) du célèbre Pr Cheikh Anta Diop, très jeune (en 1976) et à l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD) de feu Djibo Leity Ka, à partir de 1998.
Cependant, on peut noter que les actions les plus connues de ce brillant avocat, se situent sur le terrain de la défense des droits humains et des rudes batailles devant les prétoires.
Ainsi, il est utile de rappeler que c’est grâce à des recours introduits par maitre Amadou Aly Kane (AAK), que feu le général Amadou Abdoulaye Dieng, a été contraint de démissionner de l’ONEL,
institution chargée de l’administration des élections à la fin des années 1990, et que le président Abdoulaye Wade, a été empêché de battre campagne pour les législatives de 2001, sur la base d’un arrêt rendu par le Conseil Constitutionnel.
Ici, en Mauritanie, maitre Amadou Aly Kane (AAK) a été membre du collectif de défense de Mohamed Khouna ould Haidalla, ancien chef de l’Etat (1980/1984), candidat à l’élection présidentielle de novembre 2003, interpelé peu avant le scrutin, libéré pour permettre la tenue des opérations de vote, puis arrêté quelques heures après le scrutin, « pour atteinte à la Sûreté de l’Etat » aux côtés des
ténors mauritaniens et d’autres grands nom du barreau Sénégalais, notamment maître Aissata Tall Sall (passée du ministère des affaires étrangères à la justice il y a quelques jours) et Boucounta Diallo.
Un souvenir douloureux, sous la forme d’un nouveau départ vers le passé sombre d’un régime à l’agonie, celui de Maaouya ould Sid’Ahmed Taya, renversé par un putsch militaire le 03 août 2005, moins de 2 ans après l’épisode ubuesque de l’élection présidentielle de novembre 2003.
Amadou Seck