Certains politiques, blogueurs et leaders d’opinion, ayant émergé ces dernières années, gagneraient à faire preuve de plus de modestie et d’humilité, surtout quand il s’agit d’évaluer le parcours d’opposants historiques, ayant croisé le fer, trois décennies durant avec les régimes autoritaires qui se sont succédés, risqué leur liberté et leur intérêt, investi leur vie et leur fortune. Ce n’est pas à cet âge qu’ils vont trahir ou marchander.
Le fait qu’ils ne soient plus représentés au sein du parlement ne délégitime pas pour autant le parcours qui fut le leur, tout au long des dernières décennies. Malgré leurs multiples erreurs politiques, ces dirigeants historiques de l’opposition méritent au minimum le respect de tous les Mauritaniens.
Certes, ils ne sont plus représentatifs et sont en déphasage avec l’opinion publique, mais ils n’ont plus d’ambition, si ce n’est de laisser un legs honorable. Ils voient à travers cet accord une opportunité historique de rouvrir des contentieux que les régimes successifs n’ont jamais accepté de discuter, encore moins de faire des concessions.
Si à travers cet accord, ils parviennent à faire progresser les dossiers du passif humanitaire, de l’esclavage et du cadre électoral, ou simplement à les rouvrir, ce serait un acquis indéniable dont ils pourraient se prévaloir à la veille de leur retraite politique. C’est le résultat qui compte pour le pays. Peu importe qui l’a réalisé et avec qui il a été fait.
Et si le régime décidait de manière unilatérale de régler ces contentieux, tout le monde applaudirait, sans prétendre que ce régime aurait dû le faire en concertation avec tous les partis politiques.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.