Les mômes ont officiellement repris le chemin des classes le lundi 02 octobre, date de l’ouverture officielle des classes en Mauritanie. Les premiers jours de ce mois de reprise sont marqués par une intense activité chez les vendeurs de fournitures scolaires, dont le business reprend du souffle après 3 mois d’un arrêt étouffant.
Ainsi, les parents d’élèves envahissent les commerces dédiés aux cahiers, livres, ardoises, gourdes, sacs…. Malgré une conjoncture générale difficile, alliée à des prix plutôt chers.
Rencontrée dans un kiosque prés du grand marché de la capitale, Fatimetou Vall, mère de 3 enfants, se plaint « d’avoir dépensé plus de 2500 MRU en achat de différentes fournitures : cahiers, ardoises,
livres, sacs et gourdes. Un montant qui va dépasser les 3000 MRU, car il me reste encore d’autres dépenses ».
Discours identique de la part de Mohamed, parent de 2 élèves pour lesquels il affirme avoir «déboursé près de 2000 MRU, alors que les temps sont extrêmement difficiles. En plus, j’ai du faire d’autres dépenses pour habiller les enfants chez lesquels le discours sur la conjoncture ne passe pas ».
Son de cloche totalement différent chez Soufi, un vendeur de fournitures, qui estime que « les prix restent à un niveau raisonnable pour toutes les fournitures : cahiers, sacs, gourdes, ardoises… Notre marge bénéficiaire n’est pas excessive. Elle permet juste de maintenir en vie nos activités ».
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.