Nuit de terreur en banlieue
Les populeux quartiers de Tarhil, Mellah et El Vellouja sont des zones notoires d'insécurité et ce sont leurs pauvres habitants qui ont à subir en première ligne la loi des bandes qui y sévissent, au vu et su de tous. Il y a même des lieux où la police hésite à intervenir, comme le fameux squat « Gazret Echebab », notamment peuplé de dizaines de récidivistes et autres malandrins.
Durant la nuit du samedi 16 au dimanche 17 Septembre, les riverains de ce coin perdu ont vécu la terreur. Profitant d’une coupure générale du courant électrique qui s’est prolongée jusqu’à 9h du matin, les malfaiteurs s’en sont donnés sans vergogne, agressant des dizaines de personnes, surtout à Mellah et Tarhil. Cambriolages généralisés, familles braquées à domicile par des voyous dotés d'armes blanches à El Vellouja, tentatives de viol signalées un peu partout. Ciblée par trois gredins, une fille logeant avec sa vieille maman dans une hutte isolée de Tarhil y a échappé par miracle, suite à l’intervention rapide de voisins attentifs qui ont fait fuir les bandits. Durant ces heures obscures, ce fut une vraie pagaille angoissante, malgré l’activité des patrouilles, hélas insuffisantes pour contenir ces débordements ininterrompus.
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Une cinquantaine de récidivistes raflés
Les malfaiteurs de Nouakchott profitent de tout rassemblement d’envergure pour opérer en toute quiétude. Meetings politiques, rencontres sportives et concerts musicaux leur offrent ainsi ce qu’il leur faut de foules et de bousculades pour disparaître sitôt leurs méfaits perpétrés. Tout dernièrement, ce sont les matchs de football joués au Stade de la capitale qui les regroupaient. Après avoir agressé plusieurs spectateurs, ils poursuivaient ensemble leurs exactions du côté d’Arafat et de Tin Soueïlim. Gare alors aux malheureux croisés en chemin !
L’épique match Mauritanie-Gabon, qui a consacré, pour la troisième fois consécutive, la brillante qualification de notre équipe nationale à la Coupe d’Afrique des Nations, a donné l’occasion aux autorités de prendre enfin les devants. La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) mobilisait d’importantes forces de police qui cernèrent le stade, tandis que de nombreux agents en civil étaient disséminés parmi le public. Et voilà le moindre suspect illico menotté et embarqué au commissariat ! Une cinquantaine de malfaiteurs ont ainsi fait les frais de cette vigilance, tandis que la foule des spectateurs se voyait escortée par des patrouilles armées jusqu'en banlieue. Résultat des courses : aucun braquage ni agression signalés ! De quoi largement justifier les félicitations adressées par le directeur général de la DGSN aux différents chefs et agents de ces compagnies de police… On en redemande !
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Le squat de Souk Mekka
À deux cents mètres au Sud du fameux marché communément appelé Souk Mekka au quartier Carrefour se trouve un squat occupant une grande place publique. On ne sait pourquoi cette gazra n’a pas été encore délogée, à l’instar de toutes celles squattant les espaces publics de la zone. On y compte plusieurs baraques et cabanes habitées par des familles démunies. La police y fait souvent des descentes pour embarquer des suspects, menottes aux poings. Plusieurs voisins de ce squat affirment pourtant ne jamais avoir été volés à partir de celui-ci. D’autres affirment cependant qu'il compte un certain nombre de récidivistes dont certains sont actuellement sous les verrous. Toujours est-il que ses habitants n’en continuent pas moins de vaquer tranquillement à leurs occupations, sans se soucier du qu’en dira-t-on...
Mosy