Un jeune homme, du nom de Salif Bâ, originaire du village de MBahe, dans la moughtaa de MBagne, est l’une des premières victimes connues de la route de l’immigration clandestine des jeunes mauritaniens, sénégalais et d’autres ouest-africains vers les Etats –Unis, en passant par l’Amerique Centrale.
Parti de Nouakchott dans un convoi de plusieurs dizaines de migrants, Salif Bâ a été victime d’une mort subite il y a quelques jours de cela à Mexico, alors qu’il venait de descendre d’un bus avec ses camarades d’aventure.
Ce nouveau réseau de migration clandestine, dont le coût des prestations enregistre une véritable inflation depuis quelques mois, a été à l’origine du départ de plusieurs milliers de jeunes vers
l’Amérique, devenue désormais « terre promise » pour des individus ayant déjà un emploi.
En effet, ces départs touchent de nombreux jeunes dont la motivation n’est plus simplement la fuite du chômage et la misère (certains candidats à l’immigration déboursent à 300.000 à 400.000 MRU), mais la volonté de trouver mieux ailleurs.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.