Corentin Martins a enfin paraphé, le vendredi 23 Janvier, à Nouakchott, avec  le président de la FFRIM, Ahmed ould Yahya, un contrat de deux ans. La cérémonie officielle s’est déroulée sous la présidence de la ministre de la Jeunesse et des sports, la docteure Coumba Ba. Désigné, par défaut, en octobre 2014, à la tête des Mourabitounes, suite au limogeage de Patrice Neveu, après l’élimination  de la sélection nationale en CAN 2015, Martins (45 ans) n’avait pu être investi, faute de liquidités. Nouvellement fondé, suite au remaniement ministériel en août dernier, le ministère de la Jeunesse et des sports ne disposait pas de ressources financières. Lors de l’adoption de la loi de finances rectificative, le département n’avait pu bénéficier de ressources affectables à la prise en charge salariale du technicien français.

Une longue période d’incertitude et de flou total s’installe alors. Après un bref séjour nouakchottois, sans doute en mission de reconnaissance, l'ancien milieu international français rentra bredouille mais nanti d’une idée précise de l’amateurisme du « patron » du football mauritanien, empêtré dans un mauvais scénario. Le planning défini en octobre 2014 – signature et présentation officielle – vole en éclats. Les commentaires fusent de partout. Mécontent de cette situation ubuesque, Martins exige le paiement d’arriérés. Il argue de la date de notification officielle de sa désignation, point de départ de son contrat. Rappelons que, sans expérience africaine et du haut niveau, l’éphémère entraîneur de Brest avait été choisi par la FFRIM, en raison de la faiblesse de ses prétentions salariales : 15 000 euros.

 

Une première (pré)sélection

C’est au cours d’une conférence de presse de présentation, au siège de la FFFRIM, que le nouvel sélectionneur  a livré, samedi 24 Janvier, sa première liste de présélectionnés, dans l'optique du stage de préparation à Nouadhibou, la semaine prochaine. Martins s'est livré à un vrai-faux exercice de composition. Dans sa liste du jour, il a pris quelques risques ou, en tous cas, offert quelques surprises. Entre retours de vieux briscards de l'ère Neveu et arrivée en force de néophytes issus des Mourabitounes juniors, il ne semble toutefois être allé loin pour concocter la liste des locaux.

Suivant le registre de Neveu, les cinq clubs mauritaniens les plus prestigieux – ACS Ksar (7), ASAC (7), FC TVZ (6), FC NDB (4) et Tidjikja(1) – se retrouvent représentés chez les Verts-et-jaunes. Mais le nouveau sélectionneur semble s’inscrire, d’ores et déjà, dans une logique de relève. Au total, ce sont donc 25 joueurs qui ont été convoqués pour le stage de préparation qui débutera la semaine prochaine, dans la capitale économique.