Mme Svenza Schulze, ministre allemande de la coopération économique et du développement, présidente de l’Assemblée Générale de l’Alliance Sahel (AS), est arrivée à Nouakchott, lundi 14 août, en fin de matinée, accompagnée d’une forte délégation, première étape d’une mini-tournée régionale qui comprend Lagos, pour des entretiens avec les responsables de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
La Mauritanie assure la présidence en exercice du G5 Sahel, organisation qui regroupe en outre, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, après le retrait du Mali.
Au menu de la visite, la coopération bilatérale et la situation au Sahel. Juste après son arrivée à Nouakchott, la responsable gouvernementale allemande a eu des entretiens avec le ministre mauritanien de l’économie et du développement durable, M. Abdessalam ould Mohamed Saleh.
Les deux ministres ont par la suite fait face à la presse, exprimant une parfaite identité de vue au sujet de la situation au Niger, qui porte sur la condamnation du coup d’état, l’exigence de la libération du président Mohamed Bazoum et un retour à l’ordre constitutionnel, conformément à l’idée d’une résolution pacifique des problèmes du Sahel.
Répondant à une question sur la Mauritanie, M. Mohamed Saleh a écarté toute idée de propagation de l’épidémie putschiste dans un pays doté de mécanismes assurant l’alternance, engagé dans un dialogue politique permanent et la mise en œuvre d’un programme de promotion des couches les plus vulnérables.
Abordant le volet coopération bilatérale, la responsable gouvernementale allemande a dégagé plusieurs priorités : agriculture, mines, pêche, emploi, formation professionnelle, biodiversité et notamment l’appui dans la transition énergétique grâce au recours à l’hydrogène vert.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.