LA SEmaine…

26 July, 2023 - 11:00

Demandes « farfelues » des suppléants des députés

Les suppléants des députés ont eu l’ingénieuse imagination d’exiger de l’Assemblée nationale le versement d’une allocation mensuelle, la délivrance d'une carte professionnelle, d'un passeport diplomatique et d'une assurance-maladie. Des doléances qui ont peu de chances d’aboutir. Les suppléants ont en effet fort peu de chances d’accéder au Parlement, sauf en cas de nomination, démission ou décès des titulaires de la charge, et restent donc normalement à quai durant toute une législature. De quoi leur donner une imagination fertile pour réclamer leur part de gâteau ? D’autant qu’en plus du mirobolant salaire et autres avantages multiples, les députés de l’ancienne mandature ont obtenu, eux, des terrains à Tevragh Zeïna sans aucun effort, si ce n’est hausser la tête ou lever la main… L’Assemblée nationale compte 176 députés et dispose d’un budget de 4 milliards MRO. Seuls trois suppléants (Maghama, Boghé et de la tête de liste nationale de l’UDP) ont à ce jour pu accéder à l’Hémicycle, suite à la nomination des titulaires au poste de ministres.

Le Rassemblement des Suppléants Parlementaires Mauritaniens (RSPM) estime que « depuis la promulgation de la Constitution du 20 juillet 1991 et malgré les amendements qui y ont été introduits, le rôle du suppléant reste inexistant, ce qui rejaillit négativement sur son statut législatif et le marginalise dans la vie politique. Sa situation financière n'en est pas moins importante que son rôle politique. Au vu de cette situation, nous attirons l'attention du gouvernement sur la nécessité de revoir la misérable position de cette fonction ». Espérant que leurs« revendications légitimes trouvent une solution rapide », ils restent confiants, appelant tous les partis politiques, représentés ou non au Parlement, à se tenir à leurs côtés pour leur permettre d’obtenir tous leurs droits matériels et moraux […] ».