Cheikhna ould Nenni est nommé ambassadeur de la République Islamique Mauritanie au Mali. Ce diplomate chevronné, revient ainsi par la grande porte, après une traversée du désert qui aura duré quelques mois.
Cette nomination intervient dans un contexte sécuritaire et géopolique délicat, avec le retrait du Mali du G5 Sahel, et plus récemment, le départ annoncé de la Mission Multidimensionnelle Intégrée pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui entame un processus de retrait après 10 années de présence sur les bords du fleuve Niger, avec toutes les conséquences géopolitiques et sécuritaires prévisibles.
La Mauritanie et le Mali ont une frontière commune au tracé flou à plusieurs endroits, d’environ 2000 kilomètres, dans une zone confrontée aux activistes terrorismes.
Cette configuration sécuritaire illustre clairement l’immensité de la tâche du nouvel ambassadeur, qui sera ainsi confronté à un exercice de diplomatie sécurité grandeur nature..
Connaissant parfaitement la région, pour avoir servi au Sénégal, en Guinée Bissau, en Guinée, au Niger…. Le nouvel ambassadeur de Mauritanie au Mali, dispose de tous les atouts personnels pour réussir sa nouvelle mission « expérience, adaptabilité culturelle, sang froid » en fait, toutes les qualités nécessaires à un diplomate.
A noter dans le cadre de ce nouveau mouvement des ambassadeurs, la nomination de Daha Ould Teiss, jusqu’à présent ambassadeur à Dakar, à Paris et de Abdallahi Ould Kebd à Riyadh. Deux ambassadeurs ayant beaucoup d’expérience pour avoir fait toute leur carrière dans la diplomatie.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».