Le bélier de sacrifice, le plus gros et le plus cher possible, à l’occasion de la grande fête de Tabaski, est un élément capital dans la gestion du foyer chez nos cousins sénégalais, dont une importante
communauté vit à Nouakchott.
Ainsi, à l’approche de cette échéance religieuse, les minis foirails des moutons de case, ces espèces qui représentent les plus grosses bêtes de sacrifice, situés dans la commune de Sebkha, connaissent un regain d’activités grâce à la ruée des sénégalais venus acheter la précieuse bête, envoyée par la suite vers Saint –Louis, ou Dakar (pour un coût de transport de 700 à 1000 ouguiyas).
Mais pour cette année, les vendeurs font grise mine, du fait d’un contexte de grise se traduisant par une rareté des clients, alliée à des prix très élevés. Ainsi, le prix plancher du mouton de case est 7500 MRU. Il peut monter jusqu’à 16.000 ouguiyas. Exceptionnellement, un candidat à la folie peut tomber sur un Ladoum âgé d’une année, cédé pour un montant de 60.000 ouguiyas nouvelles.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.