Faits divers…Faits divers…

14 June, 2023 - 11:13

Oumar Diop enterré

Il y a deux semaines, un tragique événement endeuillait à nouveau Nouakchott. Raflé par des agents du commissariat de police de Sebkha, le jeune Oumar Diop était transféré vers minuit au service d'urgence du CHN qui constatait son décès, avant d’en prévenir sa famille un peu plus tard. Une grande foule s'amasse autour de l'hôpital très tôt le matin. Un policier en tenue se retrouve lynché par des parents de la victime. Des manifestations démarrent à Sebkha, El Mina et Teyarett. Des flux ininterrompus de jeunes furieux, parmi lesquels on note des étrangers subsahariens, vandalisent tout ce qu’ils peuvent atteindre de biens publics et privés. Des commerces pillés, des voitures cassées ou incendiées, des personnes de teint clair agressées un peu partout… avant que les forces de l'ordre n’interviennent enfin. Des dizaines de personnes sont alors arrêtées, dont des maliens, des sénégalais et des guinéens.

Survenu si peu de temps après l’assassinat de Souvi ould Cheïne, le décès d’Omar Diop a embrasé la rue et tous, à commencer par la famille de celui-ci, d’accuser la police d’un nouveau crime raciste. On s’appuie sur toutes sortes d’assertions avec le soutien de certain politiciens et militants des droits de l'Homme. Mais la police nie en bloc ces accusations, affirmant que feu Oumar Diop – Puisse Allah le couvrir de Sa miséricorde et de Son pardon ! – n'est en rien comparable au défunt activiste Souvi qui n'a jamais connu d'antécédents judiciaires, ni fréquenté les violons des commissariats, a contrario de celui-là. Coupant court à la polémique, le Parquet décide alors de recourir aux services d'experts étrangers pour l'autopsie du cadavre. Attribuant le décès à un malaise cardiaque consécutif à l’absorption massive de cocaïne et d’alcool, les résultats de celle-ci ont blanchi la police.  La dépouille d’Oumar Diop a donc été remise aux siens qui s’en sont remis à Allah, comme tout bon musulman, et l'ont enterré le samedi 10 Mai, avec cependant le regret de ne pas avoir les moyens financiers d'une contre-expertise.

---------------

Les meurtriers de Dar El Barka courent toujours

Il y a deux semaines, un jeune homme de vingt-cinq ans sortait d'une mosquée de Dar El Barka vers 21h30. Il eut malheureusement cette malchance de passer par une ruelle obscure pour revenir chez lui. Le voilà encerclé par une bande de malfaiteurs armés de couteaux et sous l'effet de la drogue. L'un d'eux veut s'emparer de son téléphone portable, le jeune homme résiste farouchement, ses assaillants le lardent de plusieurs coups, il tombe, les gredins s'emparent du contenu de ses poches et disparaissent. La scène s’est déroulée si vite que la dame effarée qui la suivait depuis sa fenêtre n’a pas eu le temps de retrouver ses esprits pour appeler au secours. Le jeune décèdera avant d'atteindre l'hôpital. La police a ouvert une enquête ; sans résultats à ce jour.

Mosy