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14 June, 2023 - 11:19

Cinq partis politiques menacés de dissolution

N’ayant pas obtenu 1 % du nombre total de voix aux élections municipales de 2023 et 2018, le Parti des Blocs Mauritaniens, le Mouvement des Jeunes pour la Patrie ; le Parti du Ribat national pour les droits et la construction des générations ; le Parti Républicain pour la Démocratie et le Renouveau (ex-PRDS d’Ould Taya); et le Parti Construction et Progrès ; sont entrain de vivre leurs derniers moments. Jugées insuffisamment représentatives, ces formations seront dissoutes« par la force de la loi » et vont ainsi rejoindre, entre autres, le PLEJ, le MPR et l’AFCD.

Ces cinq formations ont obtenu les résultats suivants :Parti des Blocs mauritaniens, 0,87 % en 2023 et 0,35 % en 2018 ; Mouvement des jeunes pour la patrie, 0,73% en 2023 et 0,65% en 2018 ; Parti du Ribat national pour les droits et la construction des générations : 0,63 % en 2023 et 0,12 % en 2018 ; Parti républicain pour la démocratie et le renouveau, 0,61 % et 0,21 % en 2018 ; Parti Construction et Progrès, 0,32% en 2023 et 0,14% en 2018.

En Mars 2019, 76 des 105 partis politiques mauritaniens avaient été déjà dissous « par la force de la loi », selon un arrêté du ministère de l'Intérieur et de la décentralisation. Et celui-ci de rappeler alors : « Sont dissous de plein droit les partis politiques ayant présenté des candidats aux élections municipales de 2013 et 2018 et qui ont obtenu moins de 1% des suffrages exprimés au premier tour de ces élections ou qui se sont abstenus de participer à ces deux consultations ». Cette décision était fondée sur la loi sur les partis politiques dans l'incapacité de présenter des candidats à deux élections ayant obtenu moins de 1% des suffrages exprimés lors de chaque scrutin ou qui n'ont pas participé à deux élections municipales consécutives.

Selon la même source, cette mesure intervint au vu des résultats des élections municipales de Septembre 2018 et de celles organisées en 2013.Fondée sur une loi de 2012, complétée en 2018, cette décision était conçue pour limiter le nombre de partis politiques et permettre un financement adéquat de leurs activités électorales en fonction de leur poids politique.

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Le CC rejette en bloc les trente-six recours de l’opposition

Le Conseil constitutionnel n’a pas fait dans la dentelle. L’instance présidée par Diallo Mamadou Bathia a rejeté en bloc, mercredi 7 Juin, les trente-six recours introduits par l’opposition contestant les élections législatives, municipales et régionales du 13 Mai dernier. « [Ils] ont été rejetés soit pour irrecevabilité, soit pour absence ou insuffisance de preuves par rapport aux griefs soulevés par les requérants », a avancé le CC, avant d’ajouter : « Toutefois, le Conseil constitutionnel a décidé de réexaminer les procès-verbaux détenus par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour la circonscription de M’Beikett Lahwach et le bureau 4 de l’École Kouroudjel, commune de Kiffa ».

Dans son élan de contestation des résultats jugés frauduleux du triple scrutin du 13 Mai dernier, l’opposition avait qualifié ces élections de « mascarade », avant de réclamer à l’unisson «leur annulation pure et simple », exigeant de surcroît « l’ouverture d’une enquête » sur le comportement de la CENI et la dissolution de celle-ci.

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Maghama : la Cour suprême ordonne la reprise du vote dans trois bureaux

 La chambre administrative de la Cour suprême a accédé favorablement au recours introduit par le Parti pour l’Unité et la Démocratie (PUD) visant à faire annuler les résultats de l’élection municipale à Maghama. Dénonçant, preuves à l’appui, plusieurs irrégularités en trois bureaux de vote, les conseils du candidat Diallo Daouda Samba – maîtres Hassan Mokhtar et Mohamed ould Ahmed Moussa – criaient à la « fraude organisée » et demandaient l’annulation de ces résultats, avant la tenue de nouvelles élections en ces lieux. Selon les résultats de la CENI, le candidat du parti au pouvoir INSAV, Al Mamy Abdoul Kader Kane, avait remporté l’élection avec 1485 voix contre 1155 attribuées à monsieur Diallo Daouda du PUD.

Après examen des recours et des éléments de preuves versés au dossier, la chambre administrative a estimé, dans son arrêt du 7 Juin dernier, que « les irrégularités constatées dans le centre de vote de l’école 3 ont compromis l’intégrité du scrutin » et ordonné, en conséquence, l’annulation de l’ensemble du processus électoral de ce centre de vote comptant 1183 électeurs puis la reprise du vote dans les bureaux 1,2 et 3 de ladite école. Ainsi reconnue dans sa cause, la tête de liste du PUD espère redresser la barre.