Suicide d'une jeune fille
Âgée d’à peine 18 ans, Fatimetou débarquait, il y a quelque, d'un campement lointain pour étudier à Nouakchott. Elle était hébergée au secteur 16 de Tarhil par sa vieille grand-mère qui avait elle aussi émigré depuis des années pour vivre sous des cieux plus cléments. Une dame très conservatrice qui ne laissait guère de liberté à sa petite-fille : juste aller à l’école ou faire des achats à la boutique voisine. Aucune occasion de rendre visite à l'une ou l’autre de ses amies d'école, c’étaient toujours à celles-ci de venir chez elle. Fatimetou se mit à désirer vivre comme ses copines qui s’amusent et dansent dans les cérémonies de mariage et autres.
La semaine dernière, elle s'est soudain éclipsée de chez sa grand-mère. La vieille femme la recherche aussitôt, apprend bientôt que Fatimetou s’est rendue à un mariage dans le quartier et, furieuse, part à ses trousses. Et voilà la pauvre jeune fille qui applaudissait l'une de ses camarades dansant gracieusement soudain saisie par les cheveux, traînée hors de la scène et copieusement battue ! La musique s'arrête et l’on se précipite pour la séparer de sa grand-mère déchainée.
Une humiliation publique de trop pour la demoiselle : le lendemain même, soit le vendredi 26 Mai, c’est pendue dans la cuisine que son irascible parente va le retrouver, très tôt le matin. Après avoir attaché une corde à une poutre et, à l’autre bout, autour de son cou, Fatimetou était montée sur un bidon avant de le renverser d’un coup de pied pour se balancer en l’air et périr ainsi étouffée. Rappelons qu'une autre femme a connu une analogue fin tragique la semaine dernière à Rosso. Elle aurait utilisé un objet tranchant pour se couper la gorge, ce qui a donné lieu à beaucoup de rumeurs. Mais l'enquête de la police n’en a pas moins conclu au suicide.
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Les présumés meurtriers du jeune homme épinglés
Comme annoncé dans les colonnes de notre précédente édition, la semaine dernière, un jeune père de famille a eu le malheur de passer, la nuit, par la dangereuse zone de la foire. Poignardé par des malfaiteurs qui l'ont dépouillé et abandonné saignant, il a fini par succomber sur place à ses blessures. Le commissariat de police El Mina 2 envoyait des agents pour établir le constat avant d'ouvrir une enquête. Quelques jours plus tard, celle-ci levait une piste qui les conduisit vers trois récidivistes fraîchement sortis de prison. Ils ont avoué leur crime et divers autres délits. Après la clôture du dossier et la reconstitution du meurtre, le trio meurtrier a été déféré et écroué.
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Les malfaiteurs à moto sévissent encore
Une jeune femme portant un sac en bandoulière marchait, il y a quelques jours vers 16h, dans le quartier « Virage Ould Greïmich » de Tin Soueïlim. Les passants étaient rares. Une moto avec deux passagers casqués surgit derrière elle et la frôle, un des passagers saisit son sac en une fraction de seconde et la moto file pour disparaître au coin de la rue ! La femme tombe en criant, on accourt à son secours…
Quelques jours plus tard, une domestique malienne se rendait le matin à son travail dans le même quartier, elle aussi sac en bandoulière. Un motocycliste au visage cagoulé passe tout près d’elle pour le lui arracher et filer. Plusieurs autres personnes ont été victimes en plusieurs autres quartiers de ces malfaiteurs à moto. Ces bandes fréquemment démantelées par la police semblent très vite se reconstituer. Leurs membres sont en majorité des étrangers.
Mosy