Pour la deuxième journée consécutive, la mobilisation à Sebkha n’a pas faibli mardi 30 mai. La tension est montée d’un cran face au silence des autorités quant à la constitution d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur la mort de Oumar Diop lors de sa garde à vue au commissariat de police de Sebkha1. En outre, le communiqué de la police imputant la mort du natif de Mbagne à une rixe avec de prétendus compères semble avoir mis le feu aux poudres. Les échauffourées se sont poursuivies entre les jeunes et des forces de police, dans les principaux quartiers de Sebkha. Aux jets de pierre et pneus brûlés, les forces répliquaient par l’usage de grenades lacrymogènes. Des barricades ont été érigés sur les principaux axes routiers paralysant la circulation. Plusieurs commerces ont été fermés. Des blessés et des interpellations musclées ont été enregistrés dans les rangs des jeunes protestataires. Après Nouadhibou, c’est le tour de Kaédi, Mbagne et Boghé d’entrer dans la protestation.Un jeune manifestant aurait succombé à des tirs de balle réelle à Boghé.
Les conclusions de l'autopsie n'ont jusqu’à présent pas été rendues publiques.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.