INSAF, le principal parti de la majorité, rafle 27 nouveaux sièges pour un total de 107 députés à l’assemblée nationale, à l’issue du premier et deuxième tours des élections législatives organisés les 13 et 27 mai 2023.
Une performance époustouflante pour un parti qui a abordé le vote en rangs dispersés, du fait du choc des ambitions qui a poussé de nombreux cadres non investis par la formation, à transhumer pour «tenter leurs chances » sous les couleurs des autres formations satellites de la majorité présidentielle.
Au finish, plus de peur que de mal, car le principal parti de la mouvance présidentielle et ses alliés, se retrouvent avec une majorité confortable, et même écrasante. Des 176 sièges de députés à l’assemblée, il ne reste que des miettes à une opposition, qui peut cependant se consoler avec l’émergence de la nouvelle coalition «Espoir Mauritanie ».
Mais aussi, les bons et surprenants résultats de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), au moment où les grands partis de l’opposition historique, à l’image du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), ont été écartées de la carte électorale des législatives à une exception près.
Des résultats à relativiser toutefois, dans un contexte marqué par d’énormes manquements et même « une fraude massive » dénoncée par les perdants, qui ont tiré à boulets rouges sur la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et exigé la reprise du triple scrutin de mai 2023.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.