Les forces de l’ordre ont procédé mercredi après-midi à des dizaines d’arrestations dans les rangs des militants et sympathisants du parti Refondation pour une Action Globale (RAG non reconnu), lors d’un sit in devant la direction générale de la Sûreté nationale. Les manifestants réclamaient la libération de Biram Dah Abeïd interpellé durant la matinée. Cette interpellation, qui n'a pas encore suscité de réaction officielle des autorités, intervient au lendemain d'une conférence de presse virulente dans laquelle il a tonné que « si les résultats d’une telle mascarade électorale devaient être entérinés, les citoyens mauritaniens ont le droit légitime de prendre les armes pour défendre leurs acquis démocratiques ».
Ce mercredi 24 mai 2023 vers dix heures, un commissaire de police s'est rendu au domicile de Biram Dah Abeid, à Riyad.
Dans un communiqué, le président du RAG, Oumar Ould Yali, a narré les circonstances ayant précédé la détention du président de IRA Mauritanie.’’Après une rencontre à deux, entre le commissaire et le président, rencontre à propos de laquelle aucune information n'a encore filtré, sauf que le président Biram s'est rendu immédiatement à la Direction de la Sûreté Nationale où il se trouve encore à quatorze heures trente minutes alors qu'un nombre imposant de militants et de sympathisants observent un sit-in devant la Sûreté nationale à Nouakchott et les commissariats de police à l'intérieur du pays’’.
Les parents du leader abolitionniste de même que ses avocats, les militants et sympathisants sont jusqu'à présent privés de toute information sur cette arrestation.
Des blessés évacués aux urgences du Centre hospitalier National, ont été enregistrés dans les rangs des partisans de Biram.’’ L'interpellation ou l'arrestation du député Biram s'inscrit, selon Oumar Ould Yali, président du RAG, dans le cadre de la désinformation, de l'intimidation, de la terreur qu'utilise le pouvoir face à des propos ou position de nature à éviter que le pays ne sombre dans la catastrophe’’.
L’ancien ministre a lancé un appel au pouvoir pour ‘’libérer immédiatement et sans conditions le leader Biram Dah Abeid et cesser la fuite en avant face aux problèmes qui préoccupent le pays et ses citoyens’’.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.