Le président de la CENI, M. Dah Abdel Jelil a annoncé, ce dimanche 21 mai, soit une semaine après la tenue des élections, les résultats du triple scrutin des municipales, régionales et législatives. Les 1227835 votants sur 1786488 ont ainsi départagé les 25 partis politiques. Comme tout le monde s’y attendait, le parti du pouvoir, El INSAF arrive largement en tête, avec 80 sièges, il est suivi du parti Tawassoul, avec 9 sièges, de l’UDP, de l’AND, du FRUD et du parti Républicain avec 6 sièges chacun. Les partis Karama et Sawab remportent chacun 5 sièges. L’AJD/MR et Nida AL Watan gagent 4 sièges, chacun tandis que HIWAR et HATEM s’en sortent avec 3 sièges chacun. Enfin, UPC, EL Vadila et la coalition démocratique tirent leur épingle du jeu avec un siège chacun. Ce triple scrutin a été organisé dans 62 circonscriptions parlementaires dont 40 achevées, 13 circonscriptions régionales et 238 circonscriptions municipales. 25 partis politiques y ont pris part. Un 2e tour est prévu, le 27 mai, dans 22 circonscriptions législatives à l’intérieur et à l’étranger.
Ces résultats viennent prouver que Tawassoul reste en dépit d'un recul en terme de siège la première force politique de l'opposition. Autre enseignement, l’absence de la prochaine Assemblée Nationale des grands partis traditionnels que sont le RFD, l’APP et l’’UFP qui n'ont pas réussi à faire élire leurs têtes de listes. Un coup dur pour ces formations qui ont joué un grand rôle pour l’ancrage de la démocratie en Mauritanie. Ces résultats signent l’entrée, pour la première fois à l’Assemblée nationale du parti NIDA El Watan, considéré comme parti « extrémiste arabe ».
Les résultats publiés par la CENI sont contestés depuis le début de leur publication par les partis de l’opposition mais également ceux de la majorité présidentielle. INSAF avait affirmé que l’attitude des responsables de la CENI leur portait préjudice tandis que les autres évoquaient une « mascarade » et de « non-élection ». Dans la foulée, le président de la République reçut les présidents des partis politiques de l’opposition qui demandent l’annulation de certains résultats dont ceux de Nouakchott et promettent de tenir un meeting de protestation, le jeudi prochain et de mener une bataille juridique devant les institutions habilitées.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.