Elections générales 2023 : quelle suite pour le processus ?

21 May, 2023 - 00:19

Le premier tour des élections législatives, régionales et municipales du 13 mai 2023 a été marqué par de graves irrégularités au sujet desquelles la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a fait son mea culpa.
L’institution chargée de veiller à la régularité des opérations de vote a en effet annoncé que « l’un des ingénieurs en  charge  de recueillir les résultats du vote falsifiait ces derniers en modifiant les chiffres au profit de certains partis et au détriment d’autres ».
Une déclaration qui induit un aveu de taille et renvoie au débat « sur le refus de remettre aux représentants des listes candidates les Procès-Verbaux des opérations de vote juste après la clôture de ces dernières. Des supports sans lesquels aucun chiffre publié par la CENI ne peut être  valable », proteste le Pr Lô Gourmo, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et tête de la liste nationale mixte de ce parti de l’opposition historique, qui a subi une claque magistrale à l’issue du premier tour.
A l’instar des autres partis de l’opposition « l’UFP a vu ses bulletins pillés, et ses résultats falsifiés. Un exemple tangible : un candidat, tête de liste du parti, venu voter avec 13 membres de sa famille, s’est retrouvé avec zéro voix, au vu des résultats du bureau de vote affiché par la CENI ».
Un épisode dont la suite est une série de questions: « qui est cet ingénieur informaticien ? Qui l’a recruté ? Combien de bulletins a-t-il ainsi escamotés du décompte et pour le compte de qui ? ».
Quelle suite judiciaire sera donnée à cette affaire ? Quelle est l’avenir du processus électoral après cet immense désastre ?
Des interrogations pertinentes qui ne devraient pas cependant servir d’arbre pour cacher la dégringolade des locomotives de l’opposition historique à l’image du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et de l’Union des Forces de Progrès (UFP).