Un projet visant l’implication des jeunes en faveur de la cohésion sociale et la paix durable dans la capitale du Trarza vient d’être lancé par des responsables régionaux, des représentants du projet et la présidente du Consortium Belvioc. Celui-ci et l’Association de Protection de l’Enfance et le Développement (APED) vont le mettre en œuvre dans le cadre d’un financement du projet SEMAH-Prévention des conflits et promotion du dialogue interculturel en Mauritanie.

D’une manière générale, il s’agit d’impliquer cinquante jeunes (soit cent cinquante au total) en chacun des quatre quartiers de Rosso-ville –Satara, Diourbel, Médina et Escale –dans la consolidation de la cohésion sociale et de la paix durable en Mauritanie. Au cours des trois mois que durera cette action, vingt de ces jeunes seront formés pour devenir des points focaux du projet afin de prévenir l’extrémisme violent.

Dans son allocution lors de la cérémonie d’ouverture, la présidente du   Consortium Belvioc, madame Salma Baba Ely Lejrab, accompagnée de madame Mariam M’Bow, présidente de l’APED, a mis en exergue les activités à mener sur le terrain. Il s’agira, cite-t-elle, « de concevoir des outils de sensibilisation, technique de facilitation, leadership et planification stratégique sur l’extrémisme violent, l’éducation à la paix, le renforcement de la cohésion sociale et lutter contre les discours haineux ».Des causeries socio-éducatives avec les principales cibles (une avec les jeunes et une autre avec les femmes) seront organisées.

Madame Lejrab a évoqué la formation des jeunes appelés à devenir des points focaux du projet contre l’extrémisme violent et la nécessité de les mobiliser également lors des tournois sportifs saisonniers, à travers des animations culturelles (musique et théâtre). Elle a annoncé le renforcement des capacités techniques des jeunes en matière de leadership, en développant leur habileté à faire face au discours haineux en s’appuyant sur la Constitution et les textes ratifiés par la Mauritanie.

« La troisième activité consiste à appuyer », insiste-t-elle,« la mise en place d’un réseau des jeunes animateurs engagés dans les activités de sensibilisation sur l’extrémisme violent, la culture de la paix et la citoyenneté, par la fondation de deux clubs de jeunes centrés sur ces thèmes ». Deux rencontres sportives et des webinaires pour mieux connecter les jeunes des quatre quartiers sont prévus. « La quatrième activité entend promouvoir la culture de la paix et de la tolérance dans les quartiers, les cyberespaces et les lieux de regroupement de jeunes (écoles, maison des jeunes, stades, etc.), ainsi que dans les clubs sportifs. Elle intègre la sensibilisation de vingt jeunes disciples des écoles coraniques et la tenue d’un atelier régional des jeunes sur la médiation et la résolution des conflits.

THIAM