Les autorités mauritaniennes auraient trouvé, selon les déclarations du détenu salafiste, El Khadim Ould Semane un accord avec les prisonniers qui ont mené une forte insurrection à l’issue de laquelle deux gardes (Boubacar Sy et Cheikh Sidi Moctar) ont été pris en otage. D’après les révélations d’Ould Semane, cet accord se déroulera en deux temps : D’abord la libération de deux des prisonniers salafistes ayant purgé leur peine contre celle du garde Cheikh Sidi Moctar et dans une deuxième phase, la libération des deux autres prisonniers salafistes restants contre la mise en liberté du second garde retenu, Boubacar Sy. C’est le bâtonnier des avocats, Cheikh Ould Hindi qui après avoir rencontré les prisonniers salafiste mutins, a divulgué leurs doléances, notamment la libération de leurs codétenus qui ont purgé leurs peines et l’amélioration des conditions de détention entre autres revendications. Selon le bâtonnier qui a fait la médiation, une commission dont font partie les ministres de l’intérieur et de la justice étudie ces réclamations en vue de prendre position. Il est à rappeler que cette grogne a commencé vendredi soir 23 janvier 2015 aux environs de dix huit heures par une forte confrontation entre quelques éléments chargés de la sécurité de la prison et un groupe de salafistes. Une altercation qui a fini par la maîtrise de deux éléments de sécurité et l’installation d’un climat d’insécurité généralisé dans la prison et dans ses environs. L’incident a occasionné de grands attroupements des parents des prisonniers, de la presse et de badauds jusqu’aux heures les plus tardives de la nuit (vingt deux heures à vingt trois heures). Toute la périphérie de la prison civile de Nouakchott a été décrétée zone sécurité fermée autour de laquelle plusieurs bataillons des différents corps constitués se sont installés fermant les issues qui mènent à la prison et dispersant les foules venues aux nouvelles.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !