La tête de liste mixte Biram Dah Abeid a exprimé ses craintes à 24 heures de la tenue des élections générales. Il a passé au peigne fin, lors d’une conférence de presse tenue vendredi après-midi, au siège de IRA, les prémices d'une consultation électorale déjà biaisée par les tripatouillages de la liste électorale, la mise en place de bureaux fictifs dans des localités éloignées, la déportation d’électeurs. Selon lui, le pouvoir est entrain de confisquer la volonté populaire. Pour Biram,’’ le régime a confisqué le peu d’avancées de la démocratie et des élections que les mauritaniens ont pu obtenir de leur lutte pendant plusieurs décennies de 1992 à nos jours’’.
Le chef de file du pôle de l’alternance a manifesté sa double inquiétude : ‘’Les élections seront largement faussées par la volonté su ministre de l’intérieur et du président Ghazouani qui sont incapables de pouvoir supporter une compétition ouverte avec leurs concurrents surtout le parti pour la Refondation pour une Action Globale (RAG). Ceci a des conséquences lourdes. Je ne suis pas sûr que les militaires qu’ils soient haut gradés ou sous gradés vont toujours être là pour réprimer les populations en faveur de la fraude pour le parti au pouvoir (…) Je pense que les militaires et les populations en ont ras le bol. En ce moment, il y aura une déflagration de la violence indicible. Et ça pourrait dégénérer en guerre civile. Je dis que le pouvoir est totalement inconscient et continue à jouer avec le feu. La deuxième inquiétude au niveau des partis et des personnalités politiques est que les populations se découragent de la politique. Quand elles sont à la portée de gagner, elles voient qu’on leur enlève leur victoire. Elles vont se tourner vers la violence’’, a-t-il prédit.
L’ancien candidat à la présidentielle de 2019 a indiqué que des bureaux fictifs implantés par les dignitaires du parti au pouvoir dans des zones enclavées permettent au parti au pouvoir d’avoir de l’avance sur eux. ‘’Dans toutes les villes où les populations vomissent ce pouvoir, nous le battons’’, a-t-il dit. Dénonçant ce’’ travail frauduleux’’, ‘’ très partiel de la CENI et Insav, il a fait savoir que tous les chefs de bureaux sont désignés parmi les gens du parti au pouvoir et de ses proches.
Face à cette situation, Biram a affirmé qu’’’Il y a un vrai danger que court la Mauritanie. Les populations sont au bout de leur souffrance, de leur force pour supporter ce régime qui a appauvri et divisé les mauritaniens … ‘’.
Enfin, BDA a exprimé ses craintes de’’ voir la Mauritanie tombée dans l’escarcelle de la violence du fait de la confiscation du pouvoir par une minorité qui dicte ses lois antidémocratiques même durant les élections. Les populations risquent de se révolter .Un apocalypse est possible en Mauritanie car le peuple majoritaire en a ras le bol car la minorité continue encore à s’adosser sur le soutien des puissances étrangères et même de l’Union Africain pour dominer le peuple. Nous lançons un appel à toutes ses parties à se ressaisir car la zone de danger est largement entamée par les turpitudes et l’imprudence de ce pouvoir’’.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.