Un revendeur clandestin de sachets en plastique a eu des sueurs froides hier, dans une boutique à Arafat. Venu approvisionner son client en cette matière interdite depuis bientôt deux ans, un commerçant dépose quelques paquets de sachets en plastique devant un client qui attendait d’être servi par le boutiquier. Le client n’a pas hésité à mettre la main sur la marchandise du clandestin avant de lui dire : « tu déposes cette marchandise illicite devant un client que tu ne connais même pas, je travaille à la direction de la police environnementale, ton produit est saisi et je vais appeler nos éléments pour vous conduire à la police.» Comprenant le jeu de son client, le boutiquier enfonce: « oui, il travaille dans ce domaine, c’est grave ce que tu viens de faire ». Le commerçant clandestin se mit à trembler, à essayer d’arracher sa marchandise des mains du faut agent de la police environnementale qui dit à l’endroit des deux commerçants complices : « soyez prudents en vous livrant à ce genre de pratiques, sinon, vous aurez des surprises désagréables.» Le revendeur de sachets remit sa marchandise dans son sac et s’éclipsa devant le boutiquier et son complice.
C’est dire qu’en dépit de leur interdiction et des efforts qui sont faits par le département de l’environnement, les sachets en plastique continuent à écumer nos marchés grâce à un important trafic sur nos frontières et peut-être même dans certaines fabriques. Des revendeurs arpentent les rues et ruelles pour servir aux boutiquiers et autres commerçants la marchandise illicite
et dans certains grands marchés, les commerçants qui vous disent que c’est interdit continuent tout de même à vous en servir comme emballage des produits achetés.
Contrairement au Rwanda, la Mauritanie peine à éradiquer les matières plastiques nuisibles à son environnement. Si le ministère de l’environnement et du développement durable déploie d’importants efforts pour endiguer le fléau, certains départements ministériels impliqués dans la lutte contre cette marchandise traînent les pieds au bonheur des trafiquants et autres gros commerçants.