Interrogé par le journal ‘‘Financialafrik’’ en juillet de l’année dernier sur la volonté de la Mauritanie de se financer sur les marchés internationaux, le ministre de l’Economie M. Ousmane Kane à répondu : « Jusqu’à présent, nous n’étions pas en mesure de le faire dans de bonnes conditions, compte tenu de l’état de notre endettement. Cette épine est désormais enlevée et nous nous sentons en capacité d’aller sur les marchés internationaux. Nous devrions commencer par un “shadow rating” d’ici la fin de l’année pour évaluer la manière dont le marché nous perçoit ».
Interrogé de nouveau par le même journal en février 2023, M. Kane réitère la même idée : « La Mauritanie cherche tout simplement à mieux s’intégrer dans le système financier international et, au besoin, à en tirer les avantages ».
Les propos du Ministre soulèvent beaucoup de questions :
- Qu’est-ce qu’un « Shadow rating » ? Comment se déroule le processus de notation ? Quelle serait la (fourchette de) note de la Mauritanie ?
- Sommes-nous déjà trop endettés ?
- Est-ce une bonne idée de lancer un emprunt obligataire sur les marchés internationaux ? Est-ce le bon timing ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ce mode de financement ? Est-ce le moins coûteux ?
- Quelles leçons peut-on tirer des expériences de nos voisins africains ayant réussi des émissions d’obligations souveraines ?
- Comment préparer la notation et l’éventuel emprunt obligataire ?
Pour discuter le sujet et répondre à ces questions, le Président du Think Tank Mauritanien Carrefour des idées a invité M. Hamidou Diallo pour un débat que nous espérons riche et instructif.
Hamidou Diallo est Économiste au département du risque crédit Pays de la Banque Mondiale à Washington DC.
Abderrahmane Bellal est Manager chez EY (Paris, France) et Président du Think Tank “Carrefour des idées”.
Lien du débat : Mauritanie : Vers un emprunt obligataire sur les marchés financiers internationaux? - YouTube