A Tidjikja, cinquième étape de son périple électoral, la tête de liste mixte Biram Dah Abeïd est revenu, mardi 2 mai, de long en large sur l’incident de la veille à Atar qu’il a qualifié ‘’d’énième provocation des autorités’’. ‘’Depuis l’ouverture de la campagne, a déclaré Biram Dah Abeïd, à travers les différentes étapes de notre tournée électorale, nous enregistrons une forte ascension. La tendance est claire et nette. Ce que le pouvoir n’apprécie pas. Nous avons décelé le piège qui nous était tendu. Le pouvoir a délégué des journalistes qui sont venus depuis l’après-midi. Ils voulaient nous attirer dans un guet apens lors d’une provocation devant le public. A travers une réaction négative de celle-ci, le pouvoir allait procéder à une décapitation de notre campagne comme celle de 2018 où il a procédé à mon arrestation à la veille de la campagne. Ainsi, nous avons pu faire échouer cette tentative(…). Les faits mobilisateurs de notre discours, l’organisation de notre système et l’adhésion massive des populations mauritaniennes à notre tendance font de la sorte que le pouvoir ne peut pas compétir de manière démocratique ‘’, a tonné BDA.
Devant la foule, Biram a révélé que le président de la HAPA, Hussein Meddou et le directeur de la télévision de Mauritanie, Mohamed Abou elMaaly lui ont signifié qu’ils ne ‘’peuvent pas présenter des excuses publiques, ni même sanctionner les deux agents qui ont commis ces deux dangereuses imprudences. De mes discussions aux téléphones j’en ai conclu que toute dénonciation de cet acte de la part de la Hapa et de la Télévision nationale serait une désapprobation des méthodes du ministre de l’Intérieur ‘’.
Peu avare en révélations, BDA a affirmé que le ministre de l’Intérieur qui est, selon lui, ’’l’éminence grise du pouvoir a fait interdire à la télévision de Mauritanie les séquences légales de campagne de son pôle en prétendant que nous parlons de haratines. C’est un nouvel interdit. C’est une nouvelle évolution de l’interdiction et de l’oppression des haratines qui sont victimes de l’esclavage, de la discrimination et de l’exclusion. C’est une évolution dangereuse et une crispation du pouvoir. Nous dénonçons et nous n’allons jamais nous plier à cette exigence. Nous continuerons à citer les haratines dans tous nos discours même si nous n’allons pas apparaître sur les télévisions et radios nationales. Nous considérons que c’est une surenchère dans la bataille à mort que nous livrons au système’’, à-t-il déclaré.
Auparavant, les différents candidats à la mairie, à la députation et au conseil régional ont déploré la situation catastrophique de la ville promettant de résoudre les difficultés auxquelles font face les populations une fois élus.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.