Les têtes de listes de l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition) aux élections législatives du 13 mai 2023, étaient face à la presse vendredi en début d’après-midi, quelques heures après le démarrage de la campagne électorale.
Une rencontre au cours de laquelle ils ont annoncé la couleur par rapport à ce que sera leur contribution au débat démocratique au sein du parlement relativement à la mission de contrôle de l’action du gouvernement, les prérogatives légales de proposition des lois et le rôle des futurs élus de la formation dans l’animation des assemblées régionales et municipales, au cas où les électeurs leur feraient confiance.
Premier à prendre la parole, Brahim Bedde, directeur national de campagne, a rappelé le rôle et la contribution historique du parti, dans la lutte pour les acquis démocratiques et leur préservation, au cours des 50 dernières années et surtout l’ouverture intervenue après la grave crise de la fin des années 80 et le début de la décennie 1990.
Le Pr Lô Gourmo, vice-président et tête de liste nationale de l’UFP aux législatives du 13 mai 2023, a axé son discours sur la nécessité de réaliser un consensus dynamique et fort autour de l’unité nationale.
Le candidat de l’UFP a par la suite décliné « la stratégie du parti en direction des prochaines échéances électorales : s’ouvrir à toutes les forces vives pour assurer une présence qualitative au parlement, jouer pleinement le rôle de représentants du peuple dans le vote des projets de lois, donner un contenu concret aux prérogatives parlementaires de proposition de loi et relayer au quotidien les préoccupations des populations auprès des gouvernances » pour impulser un élan décisif au débat démocratique et à l’action de la représentation nationale.
Le vice-président de l’UFP a par la suite mis le couteau dans la plaie en rappelant les nombreux problèmes qui accablent la Mauritanie.
Ainsi, la représentation nationale élue à l’issue des législatives de mai 2023 devrait exhorter le gouvernement à trouver des solutions consensuelles aux défis et enjeux qui conditionnent l’avenir du pays en trouvant un règlement définitif aux goulots qui plombent toute perspective de développement.
Il a cité à titre d’exemple le passif humanitaire des années du pouvoir Taya, la question des mauritaniens victimes d’exactions au Sénégal en avril 1989, la plaie historique de l’esclavage, le problème de la gouvernance, la répartition équitable des ressources, la corruption, la précarité de la retraite qui conduit à une véritable déchéance sociale et la gestion calamiteuse de l’affaire Cheikh Ridha.
Ce nom désigne «un érudit » qui a ruiné en toute impunité, plusieurs milliers d’hommes et de femmes, pour des titres et valeurs évalués à plusieurs dizaines de millions de dollars, suivant les arnaques pyramidales de Ponzi, devenant ainsi le Bernard Madoff du pays au million de poètes. Une vaste escroquerie qui engage la responsabilité de l’Etat, lequel a failli dans la mission de veille à la régularité des transactions entre particuliers.
Kadiata Demba Sow, tête de liste nationale des femmes et Saleck Abdel Aziz, tête de liste des jeunes, se sont également exprimés au cours de la rencontre.