Dans le cadre des efforts déployés à tout va et visant à faire véritablement de 2015 une année de l’enseignement, la Direction Régionale de l’Education Nationale (DREN) dans la Wilaya du Hodh Elgharbi engage une batterie de mesures. La DREN donne le ton à travers la mise sur les rails d’un vaste chantier pour améliorer dans les délais la qualité de l’enseignement dispensé.
Des missions internes dirigées par les inspecteurs départementaux sillonnent la région pour la collecte de données sur l’état des infrastructures scolaires et la situation des ressources humaines au niveau de chaque école. Objectif : Avoir une base de données fiables dont l’exploitation par le département ministériel va permettre nous dit on d’élaborer à court terme des plans d’actions en vue d’améliorer les rendements scolaires.
Mais d’ici là la DREN envisage au titre de l’année scolaire en cours la mise en place d’un système d’ évaluations périodiques dans les disciplines de base au profit des candidats aux examens du Baccalauréat et du Brevet ainsi que pour les élèves qui passeront le concours d’entrée en première année de collège.
Pour l’heure elle s’investit pour le renforcement du contrôle et du suivi en vue d’assurer plus de sérieux et de rigueur dans l’exercice de la profession. Résultat ou conséquence : Un bon nombre d’enseignants en abandon de poste se virent suspendus et ont fini par (re)prendre le chemin des classes avant toute éventuelle levée de la sanction.
Autre action inscrite au programme des activités de la DREN au titre de l’année 2015 : le lancement imminent au niveau de chaque établissent scolaire de compétitions culturelles et sportives pour (re)dynamiser l’animation pédagogique.
A travers cette batterie de mesures, la DREN entend remédier aux dysfonctionnements et aux incohérences qui gangrènent le secteur mais l’essentiel reste à faire. Les véritables enjeux du secteur de l’éducation sont ailleurs. Ils résident avant tout dans l’anarchie dans les ouvertures (octroi) des écoles et dans la gestion des enseignants. A cela s’ajoute la dépréciation du métier, le manque de confiance au sein de la Famille scolaire et l’absence de critères objectifs dans les mécanismes de promotion et d’affectation sources de déception voire de révolte ou d’abandon pour ne pas dire fuite chez les plus assidus à la recherche de quotidiens et de lendemains meilleurs. Tant que les décideurs n’ont pas agit sur ces leviers de développement du secteur de l’enseignement pour mettre un terme à la dispersion des efforts genre : A chacun son école, son enseignant, sa cantine scolaire, sa boutique Emel, ses points d’eau et de santé, ses aires protégés, son bureau de vote, son maire, son député….. les résultats resteront toujours en deçà des attentes. 2015 décrétée vaguement année de l’enseignement va-t-elle relever au mois l’un de ces défis ou ne sera-t-elle qu’une année comme les autres ? En tout cas c’est sur ces principaux et véritables sujets de préoccupations prioritaires que pourront être jugés les décideurs et autres (col) porteurs de ce slogan brandit à tout bout de champs.
Moustapha O/ Bechir
Cp Hodhs